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editorial
. 2013 May;146(3):125–126. doi: 10.1177/1715163513487498

Pharmacists’ duty of care / Obligation de diligence du pharmacien

Ross T Tsuyuki
PMCID: PMC3676214  PMID: 23795189

What is a pharmacist’s duty of care?* Having a duty implies taking responsibility, so let me rephrase: Is a pharmacist responsible for patient care? Most pharmacists would say, “Absolutely yes.” But does that responsibility end with dispensing the right drug? It shouldn’t, but it often does. Many pharmacists are unwilling to take on responsibility for actual patient care. Why?

In a provocative article in this issue of CPJ, Frankel and Austin explore the reasons for pharmacists’ avoidance of responsibility and lack of confidence in making decisions.

Their results are humbling, to say the least. They identified 6 themes that act as barriers to confidence and responsibility: hierarchy of the medical system, lack of role definition, incomplete evolution of responsibility, ownership of decision making, poor quality of mentorship and personality traits that we select for in pharmacy.

These barriers tell us a lot about our collective personality and culture. And it doesn’t look good. In my assessment, every single one of these barriers is self-created. We look to blame others, but really, it’s us. We don’t have a place in the health care hierarchy because we are not willing to take a part (i.e., take some responsibility); we complain that the public and physicians don’t know what we do (yet we don’t show them, and what they generally see are product-centred technical functions); we blame our academic institutions for not preparing us (yet we, as supposed professionals, don’t do anything on our own to address these deficiencies); we say things like, “Well, it would all be different if I could prescribe . . .” (yet we do not practise to our full scope, e.g., the uptake of prescribing in Alberta has been minimal); we complain that we have poor mentors for demonstrating responsibility (yet it is we who are the mentors); we complain that we select the wrong people for pharmacy school (yet we are the ones making those selections and then “mentoring” them). Step back and look in the mirror—the entire system of barriers is a circular set of excuses—we are the problem!

Taking responsibility for patient care (meaning real patient care, not technical functions of dispensing) is the only way forward for our profession. As such, Frankel and Austin’s work is truly fundamental to understanding and carving out our professional identity.

Elsewhere in this issue is an inspiring example of a pharmacist coming to terms with her responsibilities toward patient care. Kelly Grindrod provides a fascinating and very personal reflection of her struggle with her duties as a pharmacist and educator. And she found her voice. We need more of this kind of courage. From everyone.

We want a professional culture that values patient care. One that puts the needs of patients and society above those of practitioners. How do we change that? The answer is in the mirror. Stop blaming others. We must have the courage and persistence to expect better things from ourselves and our colleagues. It’s our duty. ■

Obligation de diligence du pharmacien

Qu’est-ce que l’obligation de diligence du pharmacien?* Pour remplir ses obligations, il faut assumer ses responsabilités, alors laissez-moi reformuler : Le pharmacien est-il responsable des soins qu’il prodigue à un patient? La plupart des pharmaciens répondraient « Oui, sans aucun doute ». Mais, cette responsabilité prend-elle fin au moment de la distribution du médicament approprié? Cela ne devrait pas être le cas, mais c’est malheureusement vrai. De nombreux pharmaciens ne sont pas disposés à assumer les responsabilités relatives aux soins réels prodigués aux patients. Pourquoi?

Dans un article provocateur, publié dans le présent numéro de la RPC, Frankel et Austin explorent les raisons qui poussent les pharmaciens à éviter leurs responsabilités et expliquent leur manque d’assurance à prendre des décisions.

Leurs résultats constituent une leçon d’humilité, c’est le moins qu’on puisse dire. Ils ont cerné six thèmes qui nuisent à la confiance et à la prise de responsabilité : la structure du système médical, l’absence de définition des rôles, l’évolution incomplète des responsabilités, la maîtrise du processus décisionnel, la mauvaise qualité de l’encadrement et les traits de personnalité recherchés dans la profession.

Ces obstacles en disent long sur notre personnalité et notre culture collectives. Et cela n’est pas de bon augure. Selon moi, nous avons nous-mêmes créé chacun de ces obstacles. Nous tentons de jeter le blâme sur les autres, alors que c’est de notre faute. Nous n’avons pas de place dans la structure des soins de santé parce que nous ne sommes pas disposés à la prendre (c.-à-d. assumer nos responsabilités); nous nous plaignons que le public et les médecins n’ont aucune connaissance de notre travail (mais nous ne le leur présentons pas; ils voient habituellement que nous accomplissons des tâches techniques axées sur le produit); nous jetons le blâme sur nos établissements d’enseignement parce que nous ne sommes pas préparés (mais, en tant que professionnels, nous ne faisons rien de notre propre chef pour combler ces lacunes); nous disons des choses comme : « Bien, ce serait différent si je pouvais prescrire . . . » (mais nous n’exerçons pas pleinement nos compétences, p. ex., peu de pharmaciens albertains se sont prévalus de leur droit de prescrire); nous nous plaignons que nos mentors ne sont pas des exemples à suivre en matière de prise de responsabilité (alors que nous sommes nos propres mentors); nous nous plaignons que nous choisissons les mauvais candidats dans les facultés de pharmacie (mais nous sommes responsables de leur sélection et de leur encadrement par la suite). Prenons un peu de recul et regardons dans le miroir—tous ces obstacles ne sont qu’une série d’excuses récurrentes—le problème, c’est nous!

Prendre nos responsabilités face aux soins des patients (ce qui signifie les soins réels et non les tâches techniques reliées à la distribution de médicaments), est la seule voie d’avenir pour notre profession. À ce titre, le travail de Frankel et Austin est réellement essentiel pour comprendre et forger notre identité professionnelle.

Un peu plus loin dans ce numéro, vous trouverez un article inspirant d’une pharmacienne qui arrive finalement à assumer pleinement ses responsabilités face aux soins qu’elle prodigue à ses patients. Kelly Grindrod nous offre une réflexion fascinante et très personnelle sur ses dilemmes face à ses obligations en tant que pharmacienne et éducatrice. Elle a trouvé sa voie. Il nous faut davantage d’exemples de courage comme celui-ci. Des exemples de tous.

Nous voulons une culture professionnelle qui valorise les soins prodigués aux patients. Une culture qui place les besoins de nos patients et de la société au-dessus de ceux des cliniciens. Comment pouvons-nous changer cela? Regardons notre reflet dans le miroir, la réponse s’y trouve. Arrêtons de blâmer les autres. Nous devrons faire preuve de courage et de persévérance si nous voulons espérer plus de nous-mêmes et de nos collègues. C’est notre devoir. ■

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This idea has been put forward by Dean David Hill from the College of Pharmacy and Nutrition at the University of Saskatchewan.

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Cette idée a été présentée par David Hill, doyen de la Faculté de pharmacie et de nutrition de l’Université de la Saskatchewan.


Articles from Canadian Pharmacists Journal : CPJ are provided here courtesy of SAGE Publications

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