Les plans thérapeutiques pour les
patients dont la céphalée est due à la
surmédication devraient comporter ce qui suit :
L’éducation du patient. Les patients doivent
comprendre que
-l’utilisation excessive de
médicaments pour céphalée
aiguë peut augmenter sa
fréquence
-quand la surmédication est
arrêtée, la céphalée
peut empirer temporairement et d’autres
symptômes de sevrage peuvent survenir
-de nombreux patients verront une réduction
à long terme de la fréquence des
céphalées après
l’arrêt de la
surmédication
-les médicaments prophylactiques pourraient
devenir plus efficaces
Une stratégie pour la cessation de la
surmédication
-on devrait conseiller un arrêt abrupt aux
patients chez qui on soupçonne une
céphalée due à une
surmédication avec des analgésiques
simples (acétaminophène, AINS) ou
des triptans; toutefois, la cessation graduelle est
aussi une option
-on devrait conseiller une cessation graduelle aux
patients chez qui on soupçonne une
céphalée due à une
surmédication causée par des
opioïdes et des analgésiques
contenant des opioïdes
L’administration d’un médicament
prophylactique pendant que la médication est
arrêtée. Même si on utilise de
nombreux agents prophylactiques (tricycliques,
β-bloqueurs, etc.), les médicaments dont
l’efficacité est étayée par
les meilleures données probantes pour la migraine
chronique due à la surmédication sont
-la toxine botulique de type A, 155 à 195
unités injectées à 3 mois
d’intervalle par des cliniciens
expérimentés dans son utilisation
pour les céphalées
-le topiramate avec titrage lent
jusqu’à une dose cible de 100
mg/j
Une stratégie pour le traitement des crises
sévères de céphalée qui
subsistent avec des limites sur la fréquence
d’utilisation (p. ex. un triptan pour les patients
ayant une surmédication
d’analgésiques, la dihydroergotamine pour les
patients ayant une surmédication de triptans,
etc.)
Un suivi du patient et du soutien
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