Summary
Bien que la cicatrisation des plaies soit un thème médico-chirurgical essentiel depuis l’Antiquité, il a été longtemps négligé. L’essor dans ce domaine, ces 20 dernières années, de la recherche fondamentale et le développement de nouvelles techniques ont fait que la cicatrisation est devenue une entité à part entière, transversale, intéressant plusieurs spécialités. Il a semblé souhaitable, en nous appuyant sur des arguments étymologiques, sémantiques et botaniques, de proposer un néologisme pour regrouper sous une même appellation tous les professionnels de santé oeuvrant dans ce secteur de soins et magnifier ainsi le concept « Plaies et Cicatrisation ».
Keywords: cicatrisation, plaies, plantes médicinales, Anthyllis vulneraria
Abstract
Wound healing, though probably the most critical aspect of essential medical and surgical care, has been neglected for a long time. With the tremendous surge over the last two decades in basic research and in new techniques, wound healing is emerging more and more as a well-defined medical entity transcending existing specialties and subdivisions. Specialists working on the same subject must be known by a common name. There is a need to fill the gap in our current medical nomenclature in order to define all those interested in this subject. With etymologic, semantic and botanical arguments, Vulnerology seems to be an appropriate neologism. It will unite in the same group people who share a common interest and way of thinking to promote the concept of wound healing.
Introduction
Le traitement des plaies est un thème aussi vieux que l’art médical. Il a été néanmoins longtemps négligé, n’évoluant que grâce à la chirurgie de guerre et à l’apparition des principes modernes de détersion, de débridement et de fermeture des pertes de substance.1 Avec le remarquable essor de la recherche fondamentale, la cicatrisation est devenue une entité bien définie intéressant de manière transversale plusieurs spécialités existantes. « Plaies et Cicatrisation » regroupant ainsi plusieurs catégories de soignants, il nous a semblé souhaitable, en nous appuyant sur des arguments étymologiques et sémantiques, de les fédérer sous une unique et seule appellation : la vulnérologie.
Historique
Plusieurs noms méritent d’être rappelés dans l’histoire des plaies et de la cicatrisation :
Henri de Mondeville (1260-1320), enseignant à Montpellier (la plus ancienne faculté de médecine française), est le chirurgien de Philippe IV le Bel et Louis X le Hutin.2 Il est le premier écrivain chirurgical français qui utilise des planches anatomiques pour ses démonstrations. Hostile à la suppuration des plaies (en usage alors), il préconise le pansement sec et le parage, mais ses idées sont contestées. Il doit être considéré comme le « père méconnu » de la chirurgie française, s’attachant particulièrement au traitement des plaies.
Ambroise Paré (1510-1590) (Fig. 1), beaucoup plus réputé, est reconnu comme le père de la chirurgie moderne.3 Maître barbier, chirurgien des 4 rois valoisiens (Henri II, François II, Charles IX, Henri III) puis chirurgien militaire, il est l’auteur du premier manuel de traitement des plaies, intitulé : « La manière de traiter les plaies » (1551), « Je l’ai traité, Dieu l’a guéri» avait- il coutume de dire devant un patient sauvé.
Pierre Franco (1504-1580), contemporain de Paré mais de notoriété moindre, possède une polyvalence chirurgicale (trépanation crânienne, plaies de guerre, traitement es cicatrices). Sa biographie à été rapportée récemment par D. Montandon.4
Jaques Reverdin (1842-1929) est chirurgien à Paris puis à Genève. Il publie la première greffe de peau, qu’il pensait épidermique (en réalité dermo épidermique), comme le souligne également D. Montandon dans un ouvrage récent.5
Alexis Carrel (1873-1944), prix Nobel en 1912 à 39 ans, auteur de « L‘homme cet inconnu » et Henry Drysdale Dakin (1880-1952) (Fig. 2), chimiste, développent un nouveau concept (repris en 1977 par Evrard) d’irrigation continue des plaies de guerre, qui va complétement changer le pronostic de ces plaies.6-8
Les frères Louis et Auguste Lumière inventent le cinématographe en décembre 1905, déposent en 1903 le brevet de la photo couleur (commercialisée en 1907).9 Ils sont également des pionniers dans l’étude et le traitement des plaies. Auguste Lumière publie « Les Lois de la cicatrisation des plaies cutanées » et propose le Tulle Gras® (vaseline + baume du Pérou).10
Fig. 1. Ambroise Paré.

Fig. 2. Alexis Carrel (à G), Henry D. Dakin (à D).

Bien plus prés de nous :
Raymond Vilain (1921-1989) (Fig. 3) fut le seul, à l’hôpital Boucicaut il y a 50 ans, à insister sur l’intérêt des phénomènes de cicatrisation.11 Passionné, charismatique, au brio verbal incontestable (« Le staphylocoque est le seul vraiment plein temps des hôpitaux », « ne rien mettre sur l’escarre, surtout pas le patient » se plaisait t- il à dire). Il mettait déjà l’accent sur l’écologie microbienne, l’éthologie et le comportement pathologique du germe dans son environnement. Il insistait sur les techniques de drainage, d’irrigation, de mise à plat large, de parage des plaies, proposait les pansements pro-inflammatoires qui favorisaient la détersion et la pousse de bourgeons charnus (pansements gras) et les pansements anti-inflammatoires (corticoïdes) régulant le bourgeonnement anarchique. Il critiquait l’antibiothérapie aveugle qu’il préférait appeler « divinatoire » et l’antibiothérapie de couverture (qu’il qualifiait de « trouée »). Il parlait déjà de colonisation microbienne avec pour lui infection nuisible et colonisation tolérable (« Paix sur la plaie aux germes de bonne volonté »), anticipant ainsi la notion de colonisation critique. Il précisait également l’importance de la nutrition dans les retards de cicatrisation. A part lui, le monde médical faisait preuve d’un désintérêt total pour ces problèmes de cicatrisation. Le traitement des plaies était considéré comme une tâche mineure, réservée à quelques soignants quand, au lit du malade, devant une plaie ou une ulcération, le médecin disait à l’infirmière : « faites un pansement » et tournait les talons.
En 1995, soit il y a 25 ans, se créait enfin sous l’impulsion de Téot et Meaume une société savante : la Société Française et Francophone des Plaies et Cicatrisation (SFFPC).En 1995, soit il y a 25 ans, se créait enfin sous l’impulsion de Téot et Meaume une société savante : la Société Française et Francophone des Plaies et Cicatrisation (SFFPC).12 La 1ère conférence nationale se tint à Paris en Janvier. Émergeait alors la discipline qui rassemblait des spécialistes de différentes origines (médecins, chirurgiens généralistes, chirurgiens vasculaires, pharmaciens, kinésithérapeutes, infirmiers, podologues, gérontologues, dermatologues, chirurgiens plasticiens, brûlologues, anesthésistes, pédiatres, nutritionnistes, diabétologues, etc.…) partageant la même motivation : la recherche de la meilleure conduite à tenir devant une plaie ou un problème de cicatrisation : ainsi pouvait t’on parler d’un groupement multi- et interdisciplinaire, véritable « spécialité plurielle ». Un des points culminants fut l’organisation à Paris, en juillet 2004, du 2ème Congrès Mondial, sous la présidence de Luc Téot. Deux ans plus tard, en 2006, la 10ème conférence nationale des plaies et cicatrisation réunissait déjà plus de 3 000 participants (médicaux et paramédicaux). Depuis, les réunions ont été suivies par un nombre croissant de participants et leur intérêt n’a fait que croitre. Cette spécialité est devenue incontournable, en s’appuyant sur des réunions annuelles parisiennes, sur des réunions régionales, par l’organisation de diplômes d’université délocalisés, la parution de publications (Journal des plaies et cicatrisation) et de manuels précisant les conduites à tenir. Il faut insister sur l’intérêt des ateliers, des débats au cours de symposium. Au cours de ces réunions apparaissent des nouveautés dans la prévention et le traitement, avec la mise au point de pansements de plus en plus sophistiqués, chaque groupe de pansements s’intéressant à une forme particulière de plaie et ceci avec la collaboration bienveillante des laboratoires pharmaceutiques et des industriels qui coopèrent pour cette amélioration des soins. Certaines thérapeutiques ont acquis maintenant droit de cité, comme La 1ère conférence nationale se tint à Paris en Janvier. Émergeait alors la discipline qui rassemblait des spécialistes de différentes origines (médecins, chirurgiens généralistes, chirurgiens vasculaires, pharmaciens, kinésithérapeutes, infirmiers, podologues, gérontologues, dermatologues, chirurgiens plasticiens, brûlologues, anesthésistes, pédiatres, nutritionnistes, diabétologues, etc.…) partageant la même motivation : la recherche de la meilleure conduite à tenir devant une plaie ou un problème de cicatrisation : ainsi pouvait t’on parler d’un groupement multi- et interdisciplinaire, véritable « spécialité plurielle ». Un des points culminants fut l’organisation à Paris, en juillet 2004, du 2ème Congrès Mondial, sous la présidence de Luc Téot. Deux ans plus tard, en 2006, la 10ème conférence nationale des plaies et cicatrisation réunissait déjà plus de 3 000 participants (médicaux et paramédicaux). Depuis, les réunions ont été suivies par un nombre croissant de participants et leur intérêt n’a fait que croitre. Cette spécialité est devenue incontournable, en s’appuyant sur des réunions annuelles parisiennes, sur des réunions régionales, par l’organisation de diplômes d’université délocalisés, la parution de publications (Journal des plaies et cicatrisation) et de manuels précisant les conduites à tenir. Il faut insister sur l’intérêt des ateliers, des débats au cours de symposium. Au cours de ces réunions apparaissent des nouveautés dans la prévention et le traitement, avec la mise au point de pansements de plus en plus sophistiqués, chaque groupe de pansements s’intéressant à une forme particulière de plaie et ceci avec la collaboration bienveillante des laboratoires pharmaceutiques et des industriels qui coopèrent pour cette amélioration des soins. Certaines thérapeutiques ont acquis maintenant droit de cité, commela cicatrisation par pression négative (Thérapeutique par Pression Négative, TPN) et une étude randomisée il y a quelques années avait montré son rôle positif dans les plaies après amputation de membres chez les diabétiques.13 Par ailleurs, devant la prolifération des pansements comprenant de l’argent, « très tendance » depuis quelques années, une controverse s’est ouverte: quels sont les mérites exacts de l’ion argent? Peut-il provoquer des résistances aux antibiotiques? Alors que le rôle de la sulfadiazine argentique a même été contesté dans le traitement des brûlures. Les facteurs de croissance, les substituts cutanés, la culture de kératinocytes, la cicatrisation foetale, les cytokines, les hormones de croissance, l’angiogénèse, l’étude approfondie du collagène, les cellules souches, les injections de graisse autant de sujets qui sont l’occasion de débats passionnés. Les rapports avec la sécurité sociale, les problèmes de remboursement ne sont certes pas tous éludés, mais évoluent dans le bon sens, les techniques nouvelles permettant une meilleure et plus rapide cicatrisation, donc moins coûteuse.
Fig. 3. Raymond Vilain.

Plaidoyer pour le terme « vulnérologie »
Chez les anglo-saxons, dont on connaît l’esprit de concision, il y a longtemps que l’on rencontrait des groupes multidisciplinaires s’intéressant aux soins mais aussi à la recherche comme les « Wound Care Teams » (WCT) ou des « Multidisciplinary Care Teams » (MCT) ou encore de « Wound Management » (WM), « Wound Healing » (WH) et enfin « Wound Nursing » (WN). En France et en pays francophones, il nous a semblé intéressant de réunir les différents acteurs sous une même appellation. Tous ces médecins et para médicaux venus d’horizons divers mais passionnés par la cicatrisation étaient ainsi à la recherche d’une identité. « Les armées ont un fanion, les nations un drapeau » les spécialistes qui se rassemblent sur un même projet ne peuvent demeurer « médecins ou soignants qui s’occupent du traitement des plaies et des phénomènes de cicatrisation » (c’est une définition aussi longue que lourde) ou des « cicatriseurs » (dénomination réductrice). C’est pourquoi, nous avons ainsi proposé ce néologisme «vulnérologie », en nous tournant comme c’est l’usage vers le grec et le latin. « Blessure » se dit en latin « vulnus, vulneris », « vulnerare » est la traduction du verbe « blesser ». Cette racine vient du grec « oulé », plaie ou cicatrice qui a donné en latin « volnus » puis « vulnus ». « Vulneraris » rassemble tout ce qui est relatif aux blessures. Il a donné « vulnérable », que tout le monde connaît et « vulnéraire », moins connu. Ce dernier terme qualifie une action ou une substance qui concourt à guérir une plaie (Larousse). La vulnéraire (Anthyllis vulneraria) est une plante favorisant la cicatrisation (Fig. 4). C’est une plante herbacée à fleurs jaunes et le dictionnaire des plantes médicinales du monde nous apprend qu’elle se développe sur les prés secs du littoral et des régions d’altitude moyenne, qu’elle affectionne le calcaire, les pelouses, les talus et les falaises marines.14 Elle est de la famille des papilionacées, dont l’aspect de la corolle rappelle un papillon avec ses 4 ailes et sa carène (5 pétales). Elle est du genre Anthyllis et de l’espèce vulneraria (il existe en effet une Anthyllis montana et une Anthyllis tetraphila). L’origine « d’anthylis » ou « anthylide » est doublement grecque : « anthos » fleur et « ioules » duvet, à cause du calice chevelu. C’est par empirisme que les paysans ont découvert ses propriétés vulnéraires. Elle est encore appelée trèfle jaune ou thé des Alpes. Riche en tanins, elle est utilisée comme remède populaire sous forme de cataplasmes et d’onguents et a également une action sur la « paresse de l’estomac et de l’intestin » (purgatif).
Fig. 4. Anthyllis vulneraria (vulnéraire).

Vulnérologie et brûlologie »
Y a t’il une compétition avec la brûlologie? Non. Ce sont des spécialités autonomes mais complémentaires. Le brûlologue prend en charge spécifiquement les brûlés, le vulnérologue les plaies en général mais la cicatrisation de la brûlure répond aux mêmes principes. On peut dire que les formations sont différentes mais voisines et il faut souligner l’intérêt des échanges, des expériences et des connaissances. Pourquoi pas un enseignement commun? De plus en plus, dans les congrès de brûlures il y a des exposés de vulnérologie et vice versa. Des DU de cicatrisation, des plaies, des brûlures et des nécroses ont commencés dans les hôpitaux Saint-Louis, Bichat et Percy.
Conclusion
La vulnérologie nous semble donc être un néologisme adéquat, certes hybride gréco-latin, mais qui doit rassembler dans un même groupe les soignants ayant une communauté de pensée, tout en gardant une sensibilité différente. Alain Rey, linguiste reconnu, Secrétaire général de rédaction du Dictionnaire « le Petit Robert » a qualifié de « bien formé et très utile » et nous a encouragé dans cette voie. En outre, sa traduction en anglais ne souffre aucune difficulté : « vulnerology, alors que l’appellation « Woundology », proposée par un auteur anglo saxon (Keith Harding), est un véritable barbarisme (étymologiquement et phonétiquement).15,16 Les plaies, pour guérir, doivent être fermées. La cicatrisation, son évolution, ses anomalies et son résultat (la cicatrice), sont autant de réalités cliniques quotidiennes auxquelles sont confrontés médecins généralistes, médecins spécialistes, pharmaciens et para-médicaux dans leur pratique courante. La vulnérologie est donc une véritable discipline. Le but des soignants est triple. Garantir le pronostic vital est le 1er impératif. Quelque soit l’importance d’une plaie, il faut sauver la vie du patient, « la cicatrisation c’est la vie », ceci est évident dans les brûlures étendues ou les pertes de substance très larges mais on sait aussi que le retard d’une cicatrisation d’une plaie moins importante, d’une plaie chronique, peut engendrer des complications locales, musculaires, osseuses et des complications générales : infection, septicémie, complications rénales. La cicatrisation doit être fonctionnelle, conduisant à une cicatrice non hypertrophique, non chéloïdienne pour éviter des phénomènes douloureux, la rétraction, une limitation des mouvements et bien sûr une invalidité. La cicatrice doit être enfin autant que faire se peut belle. L’esthétique est déjà la fonction, comme le disait Raymond Vilain, et il faut connaître les moyens non agressifs . de rééducation, de physiothérapie, de pressothérapie, de podologie pour obtenir le meilleur état cicatriciel, la meilleure qualité cicatricielle. Si la cicatrisation c’est la vie, si une bonne cicatrisation c’est la fonction, une belle et correcte cicatrice, c’est la qualité de la vie, ce qui permettra une réinsertion sociale et humaine convenable. Et ceci doit être l’ambition des vulnérologues.
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