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. 2020 Nov;66(11):e287–e292. [Article in French]

Tableau 1.

Lacunes courantes dans les reportages médiatiques

LACUNE POTENTIELLE EXEMPLE DE REPORTAGE MÉDIOCRE EXEMPLE DE BON REPORTAGE
Indiquer le risque relatif au lieu du risque absolu (ou ne pas mentionner ce dernier) Communiqué de presse des NIH
Le dépistage du cancer du poumon réduit de 20 % le risque de mortalité27. Le communiqué mentionne le nombre de décès dans chaque groupe, sans indiquer la réduction du risque absolu
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs
Un outil de discussion présente les nombres absolus : 3 personnes sur 1000 de moins ne mourront pas d’un cancer du poumon parmi 1000 gros fumeurs dépistés28
Confondre les interventions diagnostiques et le dépistage Reportage de Fox News
Un article et une vidéo parlent d’une femme de 32 ans qui a subi une colonoscopie en raison d’un inconfort abdominal et d’une perte pondérale. Elle encourage tous les jeunes gens à subir un dépistage29
HealthNewsReviews.org
Le site explique la distinction entre une intervention diagnostique et un dépistage. Dans une population dépistée (asymptomatique), la prévalence de la maladie est beaucoup plus faible, les bienfaits sont moins probables, mais les risques sont toujours présents30
Ne parler que des bienfaits Sites web
98 % des reportages sur le dépistage du cancer du poumon mentionnent les bienfaits, tandis que seulement 48 % présentent les risques31
Article sur la communication des risques
Il signale les bienfaits et les risques des tests de dépistage en nombres absolus (ou naturels) avec le même dénomi-nateur32
Rapporter les bienfaits en termes relatifs et les préjudices en termes absolus Article du Time au sujet de SPRINT
SPRINT a signalé une réduction de 38 % de l’insuffisance cardiaque et une réduction de 43 % de la mortalité due à des problèmes cardiaques (risque relatif) et une augmentation de 1 à 2 % des effets secondaires, exception faite des chutes (risque absolu)33
Les résultats publiés de SPRINT
La réduction absolue de l’insuffisance cardiaque était de 0,8 % et celle de la mortalité cardiovasculaire était de 0,6 %34
Dire que la survie à 5 ans équivaut à un bienfait Publicité à la radio, New Hampshire, le 29 oct. 2007
« J’avais un cancer de la prostate de stade, il y a 5-6 ans. Mes chances de survie aux États-Unis, et Dieu merci, j’ai été guéri, étaient de 82 %. Mes chances survie d’un cancer de la prostate en Angleterre n’auraient été que de 44 % avec la médecine socialisée35 »
HealthNewsReview.org
Le site explique que les statistiques sur la survie à 5 ans ne devraient pas servir à signaler les bienfaits du dépistage. Le biais de devancement et les surdiagnostics augmenter-ont les taux de survie à 5 ans dans le groupe dépisté, même s’il n’y a pas de véritable bienfait36
Présumer la présence de bien-faits lorsque le dépistage se traduit par un plus grand nom-bre de détections de la maladie Communiqué de presse d’une entreprise fabriquant une technologie de mammographie en 3D
« Nous demeurons résolument engagés à développer des technologies novatrices qui détectent plus de cancers in-vasifs que la mammographie conventionnelle, améliorant ainsi les chances de survie des femmes37 »
Article Testing Treatments
« La détection d’un plus grand nombre de maladies n’est pas une preuve d’efficacité. La possibilité des surdiagnos-tics (qui augmentent les statistiques sur la survie) est toujours présente. En l’absence d’études confirmant un bienfait, nous ne devrions pas insinuer qu’il y en a2 »
Penser que le dépistage est le seul choix raisonnable Vidéo sur Facebook
Elle fait la promotion du dépistage du cancer de la prostate par toucher rectal ou mesure de l’APS38. Aucune explication n’est donnée à propos de l’absence totale de données sur l’efficacité de l’examen par toucher rectal. Aucune discus-sion n’est faite concernant le choix de ne pas se faire dép-ister ou la possibilité d’un surdiagnostic
Rubrique dans le Globe and Mail
Après avoir examiné les faits, la rubrique déclare claire-ment que les hommes devraient être informés avant de décider de subir ou non un dépistage39

APS—antigène prostatique spécifique, NIH—National Institutes of Health, SPRINT — Étude intitulée Systolic Blood Pressure Intervention Trial.