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. 2022 Apr 4;194(13):E509–E510. [Article in French] doi: 10.1503/cmaj.211088-f

Trichomonase vaginale

Monica Cenkowski 1,, Beverly Wudel 1, Vanessa Poliquin 1
PMCID: PMC8985901

La trichomonase est l’infection transmissible sexuellement curable la plus fréquente à l’échelle mondiale

Bien que la trichomonase ne soit pas une maladie à déclaration obligatoire, on estime sa prévalence à 2,8 %–3,1 % chez les femmes et à 0,2 %–0,5 % chez les hommes en Amérique du Nord, avec des taux plus élevés chez les patientes ayant de multiples partenaires sexuels1,2. Une infection à la Trichomonas vaginalis augmente le risque de contracter le VIH et pose à une femme enceinte un risque associé à un mauvais pronostic de 40 %–50 %, dont une amniotomie et une naissance prématurées3.

On procède au dépistage de routine de la trichomonase chez les femmes séropositives uniquement; sinon, on dépiste la trichomonase seulement chez les personnes symptomatiques

Les symptômes comprennent des sécrétions vaginales purulentes, du prurit, de la dysurie et de la dyspareunie1. Bien que les essais de microscopie à montage humide (sensibilité de 51 %–65 %), de détection d’antigènes (sensibilité de 82 %–95 %) et d’hybridation moléculaire (sensibilité de 63 %) soient disponibles, le dépistage par test d’amplification de l’acide nucléique demeure l’essai le plus sensible pour détecter la bactérie T. vaginalis chez les femmes3. Au Canada, on ne dépiste pas la trichomonase chez les hommes de façon systématique et on traite généralement ces derniers de façon empirique.

Le traitement de première intention pour les patientes enceintes et celles qui ne le sont pas est le métronidazole

Le traitement, sous la forme de 2 g de médicament administré par voie orale en une seule dose ou 500 mg administrés oralement 2 fois par jour pendant 7 jours, offre une efficacité de 82 %–88 %, avec des données probantes limitées suggérant que le schéma posologique de 7 jours soit supérieur4. Les taux de guérison sont les plus élevés, augmentant à 95 %, lorsqu’un partenaire est aussi traité4.

On doit traiter les partenaires sexuels au même moment que la patiente dès le moment du diagnostic d’une trichomonase

Le traitement simultané des partenaires sexuels est souvent négligé par les professionnels de la santé, ce qui constitue une cause fréquente de réinfection1.

Si les vaginites à la bactérie T. vaginalis persistent, on devrait envisager la possibilité d’une résistance au métronidazole

Jusqu’à 1 cas d’infection à la bactérie T. vaginalis sur 10 pourrait présenter une résistance au métronidazole5. Des résultats positifs récurrents au test de dépistage chez une patiente ou son ou sa partenaire devraient inciter leur orientation vers une clinique spécialisée en maladies infectieuses ou en infections transmissibles sexuellement; celle-ci pourrait faire parvenir des échantillons aux Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis afin de procéder à la culture de prélèvements et à des tests de sensibilité. Si la résistance au métronidazole se confirme, les experts pourraient demander l’accès à des traitements alternatifs (p. ex., le tinidazole) à Santé Canada.

Le JAMC vous invite à soumettre vos textes pour la rubrique « Cinq choses à savoir … » en ligne à http://mc.manuscriptcentral.com/cmaj.

Voir la version anglaise de l’article ici: www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.211088

Footnotes

Intérêts concurrents: Vanessa Poliquin déclare recevoir des honoraires de consultation des sociétés GSK et SearchLight Pharma et toucher des honoraires des laboratoires Sanofi Pasteur. Aucun autre intérêt concurrent n’a été déclaré.

Cet article a été révisé par des pairs.

Références


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