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CMAJ Tatu-Chitoiu et al. 180: 1207

Résumé

In-hospital case fatality rates for acute myocardial infarction in Romania

Gabriel Tatu-Chitoiu MD PhD, Mircea Cinteza MD PhD, Maria Dorobantu MD PhD, Mariana Udeanu MD PhD, Olivia Manfrini MD, Carmine Pizzi MD, Marius Vintila MD PhD, Dominic D. Ionescu MD PhD, Elvira Craiu MD PhD, Daniel Burghina MD PhD, Raffaele Bugiardini MD

Contexte : Nous décrivons les caractéristiques cliniques, les traitements et les taux de mortalité perhospitalière dans une population de patients non sélectionnés admise pour infarctus aigu du myocarde.

Méthodes : Entre janvier 2000 et juin 2007, nous avons retracé les patients admis consécutivement dans 7 hôpitaux de soins tertiaires et 21 hôpitaux régionaux de Roumanie pour traitement d’un infarctus aigu du myocarde avec susdécalage du segment ST. Ces patients ont été inscrits au Registre roumain des infarctus aigus du myocarde avec élévation du segment ST. Pour cette étude prospective, nous avons recueilli des données sur les caractéristiques démographiques, les facteurs de risque cardiovasculaire, divers aspects du traitement de l’infarctus du myocarde et la mortalité perhospitalière.

Résultats : Les 9186 patients du groupe d’étude étaient âgés en moyenne de 63,8 ans. Le temps médian entre le déclenchement des symptômes et la thrombolyse était de 230 minutes (intervalle interquartile 120–510 minutes). Parmi les 9186 patients, 4986 (54,3 %) souffraient d’hypertension et 974 (21,5 %), de diabète, 3545 (38,6 %) présentaient des dyslipidémies et 4653 (50,7 %) fumaient. Le taux de mortalité perhospitalière a été de 12,7 % (1170 décès). Le groupe se composait de 2893 femmes et de 6293 hommes. Les femmes étaient plus âgées que les hommes et présentaient des taux d’hypertension et de diabète plus élevés, mais étaient moins susceptibles de fumer. Une proportion plus faible de femmes que d’hommes s’est présentée dans les deux heures suivant le déclenchement des symptômes (23,1 % c. 34,4 %, p ‹ 0,001). Moins de femmes ont reçu des agents thrombolytiques (40,8 % c. 53,5 %, p ‹ 0,001), des anticoagulants (93,4 % c. 95,2 %; p = 0,001) et des antiplaquettaires (88,3 % c. 91,2 %, p ‹ 0,001), et moins d’entre elles ont subi des interventions coronariennes percutanées primaires (1,5 % c. 2,2 %, p = 0,030). Le risque de mortalité perhospitalière a été plus grand chez les femmes, même après ajustement pour tenir compte de facteurs de confusion (rapport des cotes 1,33, intervalle de confiance 1,13–1,56; p ‹ 0,001).

Interprétation : Cette étude a fait état de taux faibles de traitement de reperfusion chez les patients victimes d’un infarctus aigu du myocarde et de taux élevés de mortalité perhospitalière. La mortalité perhospitalière excédentaire s’est révélée plus prononcée chez les femmes.

Affiliations : From the Floreasca Emergency Hospital (Tatu-Chitoiu, Dorobantu); the Emergency University Hospital (Cinteza, Udeanu); the Emergency St. Pantelimon Hospital (Vintila), Bucharest, Romania; the Center of Cardiology (Ionescu), Craiova, Romania; the Department of Cardiology (Craiu), County Hospital Constanta, Constanta, Romania; the Department of Internal Medicine (Burghina deceased), Municipality Hospital Timisoara, Timisoara, Romania; and the University of Bologna (Udeanu, Manfrini, Pizzi, Bugiardini), Bologna, Italy

Correspondance : Dr Raffaele Bugiardini, Dipartimento di Medicina Interna, dell’Invecchiamento e Malattie Nefrologiche (Padiglione 11), University of Bologna, Via Massarenti 9, 40138 Bologna, Italy; fax 39 051347290; raffaele.bugiardini{at}unibo.it