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. 2023 Apr 7;63(3):103501. [Article in French] doi: 10.1016/j.reval.2023.103501

Pustulose exanthématique aiguë généralisée post-vaccin anti-COVID-19

K Berrim 1,, H Affes 1, R Atheymen 1, M Kssentini 1, R Sahnoun 1, S Hammami 1, K Ksouda 1, K Zeghal 1
PMCID: PMC10080987

Abstract

Introduction (contexte de la recherche)

La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une réaction d’hypersensibilité médicamenteuse de type IV grave, mais rare. Elle est due aux médicaments dans plus de 90 % des cas. Les tests épicutanés médicamenteux sont d’intérêt dans cette toxidermie (positifs chez 7/14 patients dans une étude) [1].

Objectif

Nous rapportons un cas exceptionnel de PEAG induite par le vaccin Pfizer BioNTech® (vaccin anti-COVID-19 à ARN messanger) avec récidive avec la dose de rappel.

Méthodes

Ce cas a été notifié le 5 janvier 2022 au centre régional de pharmacovigilance de Sfax. L’étude d’imputabilité a été réalisée selon la méthode française de Bégaud et al. actualisée.

Résultats

Il s’agit d’une patiente âgée de 60 ans aux antécédents d’une anaphylaxie à un médicament non identifié chez laquelle nous avons demandé un bilan allergologique pour chercher une éventuelle allergie polyéthylène glycol et/ou polysorbate. Elle est revenue à notre consultation 7 jours après la première dose du vaccin Pfizer BioNTech® dans un état fébrile avec apparition d’un érythème diffus en nappe scarlatiniforme prédominant aux plis inguinaux, axillaires et inter-fessier et le tronc sans atteinte muqueuse. L’examen dermatologique a évoqué une PEAG sur l’aspect clinique de l’éruption. L’évolution a été marquée par une desquamation cutanée au bout de 15 jours. Le score de l’EuroSCAR était évalué comme « possible ». La patiente a présenté la même symptomatologie après la deuxième dose du même vaccin avec un raccourcissement du délai à 3 jours. L’imputabilité du vaccin a été retenue surtout devant la récidive de la PEAG avec le même vaccin. La conduite à tenir était de prescrire un antihistaminique lors du prochain rappel puisqu’il s’agissait d’une réaction retardée survenue après plus de 6 heures.

Conclusions

Même si le mécanisme de survenue des toxidermies potentiellement graves notamment la PEAG, suite à la vaccination n’est pas bien élucidé, la vaccination anti-COVID-19 doit être maintenue et encouragée vu la rareté de ces effets.

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Référence

  • 1.Wolkeein P., Chosidow O., Rchet M.L., et al. Patch testing in severe cutaneous adverse drug reactions including Stevens-Johnson syndrome and toxic epidermal necrolysis. Contact Dermatitis. 1996;35:234–236. doi: 10.1111/j.1600-0536.1996.tb02364.x. [DOI] [PubMed] [Google Scholar]

Articles from Revue Francaise D'Allergologie (2009) are provided here courtesy of Elsevier

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