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. 2023 May 17;2(2):S84. [Article in French] doi: 10.1016/j.mmifmc.2023.03.203

Evolution des comportements et des contacts sociaux impliqués dans la transmission infectieuse hors confinement durant la pandémie de COVID-19 en France

G Beraud 1, R Millot 1, L Di Domenico 2, P Bosetti 3, L Opatowski 3, V Colizza 2, N Hens 4
PMCID: PMC10189018

Abstract

Introduction

L'efficacité des confinements pour contenir l'une épidémie a été bien démontré pendant la pandémie de COVID-19. Cependant, l'impact à long terme sur la modification des comportements et des schémas de contact est moins connu. Nous avons donc mené une étude sur l'évolution des schémas de contact et des comportements en dehors d'un confinement strict.

Matériels et méthodes

Un sondage en population a été mené en 7 vagues du 21/12/2020 au 14/04/2021 dans le cadre de l'enquête européenne CoMix, sous forme d'enquêtes en ligne auprès d'échantillons représentatifs de la population française. Les participants devaient décrire leurs contacts du jour précédent, leurs caractéristiques socio-démographiques et leurs comportements. Ces résultats ont été comparé à ceux d'avant la pandémie (French Connection study) et pendant les confinements (COCOON study).

Résultats

Pendant cette période, 7652 participants ont rapporté 31 336 contacts soit une médiane (Q1-Q3) de contact de 2 (1-4) à comparer à 8 (5-14) contacts avant le confinement et à 0 (0-3) contacts pendant le 2ème confinement.

Les participants étaient des hommes pour 51,6% (n=3936) avec une médiane [min - max] d'âge de 50 ans [18- 93] et de foyer de 2 personnes [1-13].

Les participants rapportaient s'être lavé les mains avant ou après un contact dans 23,2% des contacts (3837/16521).

Les participants rapportaient avoir porté un masque sur la journée précédente pour 84% (6425), mais seulement 25% (4790/18957) des contacts rapportés étaient des contacts masqués.

Les contacts étaient physiques pour 28% (7332/31336) contre 31% avant le COVID-19 et 50% pendant les confinements.

Les contacts de moins de 5 min représentaient 15% (4535/29802) des contacts contre 31% en pré-pandémie et 50% lors des confinements, alors que 25,3% (7549/29802) duraient plus de 4h contre 22,7% en pré-pandémie et 54% pendant les confinements.

Les participants qui ont rapporté un test positif à Covid19 n'avaient pas significativement plus de contact (p=0,62). De même le fait d'être vacciné n'avait pas d'impact sur le nombre de contact (p=0,69).

Les personnes qui déclaraient ne pas avoir porté de masque la veille avaient moins de contacts que ceux qui en avait porté un (2,19 vs 3,65 p<0.001). Le genre, la taille du foyer, la catégorie d'âge, l'activité professionnelle et le niveau d'éducation avait également un impact sur le nombre de contact.

Les participants qui considéraient que le COVID19 était une maladie sévère avaient moins de contacts que les autres, en revanche ceux qui pensaient être susceptible de l'attraper ou de le transmettre avaient plus de contacts que les autres.

Les mesures prises étaient considérées comme trop tolérantes pour 29,8% contre 16,8% qui les jugeaient trop strictes. Les personnes avec un avis négatif sur les mesures prises avaient significativement plus de contacts que les autres (3,30 vs 2,8 p<0.001).

Conclusion

Les schémas de contacts et les comportements sont restés profondément modifiés même hors période de confinement stricte. Le nombre de contact était supérieur à celui rapporté pendant les confinements, mais restait inférieur à celui rapporté avant le confinement. L'impact sur les comportements sociaux s'est donc prolongé au-delà des confinements.

Aucun lien d'intérêt


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