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. 2022 Apr 25;74(2):121–125. [Article in French] doi: 10.3138/ptc-2021-0107-gef

La nécessité d’insister davantage sur la santé LGBTQI2SA+ chez les physiothérapeutes au Canada

Codie A Primeau *,†,, Kyle Vader §, Holly T Philpott †,, Yijun Xiong *
PMCID: PMC10262731  PMID: 37323723

L’acronyme LGBTQI2SA+ désigne les personnes qui s’identifient comme lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexuelles, bispirituelles, asexuelles ou à une autre identité de genre qui n’est pas considérée comme hétérosexuelle ou cisgenre (voir le tableau 1). Entre 2015 et 2018, environ 4% de la population canadienne âgée de 15 ans et plus s’identifiait comme LGBTQI2SA+, et près du tiers était âgé de 15 à 25 ans.1

Tableau 1 .

Description des termes dans l’acronyme LGBTQI2SA+*

Terme Description
Identité de genre
 Bispirituel Terme pour décrire une vaste gamme d’identités sexuelles, culturelles ou spirituelles et de genre au sein des communautés autochtones. Il existe de nombreuses définitions, dont le sens peut être adapté à une communauté. Il n’est utilisé que pour les peuples autochtones.
 Transgenre Personne dont le genre et l’identité personnelle ne correspondent pas au sexe assigné à la naissance.
 Queer Terme parapluie qui décrit une personne dont l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ne correspond pas à l’hétérosexualité ou au cisgenrisme.
 Cisgenre Personne dont l’identité de genre correspond aux rôles associés au sexe assigné à la naissance (p. ex., une femme à qui est assigné le sexe femelle à la naissance).
Orientation sexuelle
 Lesbienne Historiquement, une femme dont l’attirance physique, affective ou romantique est dirigée vers d’autres femmes. Cependant, certaines personnes non binaires qui sont surtout attirées par des femmes peuvent s’identifier comme lesbiennes en raison de leur lien personnel avec la féminité.
 Gay Personne dont l’attirance physique, affective ou romantique est dirigée vers une personne de son sexe. Le terme est souvent utilisé pour désigner des hommes attirés par des hommes, mais il s’applique également aux femmes et aux personnes non binaires.
 Bisexuel Personne dont l’attirance physique, affective ou romantique est dirigée vers une personne de son sexe ou de sexe différent.
 Asexuel Personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle envers une autre personne (p. ex., n’a pas de désir sexuel, de pulsion sexuelle ou de libido, ou est dégoûté par les relations sexuelles).
 Hétérosexuel Personne dont l’attirance physique, affective ou romantique est dirigée vers une personne du sexe opposé. Le synonyme « hétéro » est aussi utilisé en société.
Sexe assigné à la naissance
 Intersexe Personne née avec une anatomie sexuelle et reproductive à la fois masculine et féminine. Peut également désigner une personne qui, selon son profil chromosomique, ne peut être classée ni femme ni homme.
*

D’autres identités de genre et orientations sexuelles ne sont pas décrites dans ce tableau, soit agenre, androgyne, bigenre, demisexuel, genre fluide, non conforme au genre, hijra, non-binaire, panromantique, pansexuel et en questionnement, entre autres; cette liste n’est pas complète.

Quels facteurs sociaux et liés à la santé touchent démesurément la communauté LGBTQI2SA+?

Les personnes qui s’identifient comme LGBTQI2SA+ composent avec une longue histoire d’oppression sociétale et structurelle qui a entraîné des iniquités importantes en matière de santé par rapport à leurs homologues hétérosexuels et cisgenres. Les études démontrent un moins bon pronostic de santé chez les personnes qui s’identifient comme LGBTQI2SA+, y compris un taux plus élevé de troubles de l’humeur et de troubles psychologiques,24 de maladie chroniques,59 d’obésité,6,7,1012 de certains types de cancer,1315 d’infections transmises sexuellement ou à diffusion hématogène8,16,17 et de comportements comme le tabagisme15 et l’abus de substances psychoactives.15 Selon une étude ontarienne, environ 42% des personnes qui s’identifient comme transgenres affirment suivre une hormonothérapie,18 ce qui accroît leur risque de thrombose veineuse profonde, de diabète, de maladie cardiovasculaire et d’ostéopporose.1922

De plus, les disparités en matière de santé touchent démesurément les personnes aux prises avec des systèmes d’inégalité intersectionnels (p. ex., sexisme, hétérosexisme, racisme, capacitisme, colonialisme, classisme), qui produisent des profils complexes de privilège et d’oppression à l’avantage ou au désavantage de certains groupes par rapport à d’autres.23,24 Par exemple, une personne qui s’identifie comme bispirituelle peut éprouver les effets combinés de l’homophobie-hétérosexisme et du colonialisme-racisme dans le milieu de la santé et auprès des professionnels de la santé, y compris les physiothérapeutes. Les professionnels de la santé ont échoué à reconnaître les considérations importantes en matière de santé et de valeurs culturelles des personnes LGBTQI2SA+ et ne leur ont donc pas fourni de soins de santé ni de soutien équitables.

Les injustices sociétales et culturelles que subissent les personnes LGBTQI2SA+ trouvent leur origine dans une stigmatisation et une discrimination marquées qui remontent à des décennies. Par exemple, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) a classé l’homosexualité parmi les troubles psychiatriques jusqu’en 197325 et les « troubles de l’identité sexuelle » (c’est-à-dire des comportements ou des expressions différents des rôles stéréotypés de genre) parmi les troubles psychiatriques jusqu’en 2013.26 Même la version la plus récente du DSM, publiée en français en 2015, inclut la « dysphorie de genre » parmi les troubles psychiatriques, ce qui peut contribuer à perpétuer la tendance à pathologiser les personnes transgenres.27 De plus, la stigmatisation découlant de l’épidémie de VIH-sida a démesurément touché les hommes qui ont des relations avec d’autres hommes (et continue de le faire), sans compter que le gouvernement fédéral n’a pas admis l’existence du VIH-sida avant 1989, près d’une décennie après qu’il a été détecté pour la première fois au Canada.28

Même si d’importantes modifications aux lois fédérales ont favorisé une amélioration de l’acceptation sociale et des attitudes envers les personnes LGBTQI2SA+ (p. ex., la légalisation des mariages entre personnes de même sexe en 2005, la protection contre la discrimination fondée sur l’identité et l’expression sexuelle et de genre inscrite dans la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel en 2017), la discrimination systémique et les iniquités en matière de santé persistent. Par exemple, les crimes haineux contre les membres de la communauté LGBTQI2SA+ ont augmenté de 41% entre 2018 et 2019 au Canada, la plus forte hausse depuis 2009.1 Les personnes qui s’identifient comme LGBTQI2SA+ étaient également deux fois plus susceptibles d’être exposées à des comportements inappropriés (p. ex., les crimes haineux) en public, en ligne et au travail que celles qui ne s’identifient pas comme LGBTQI2SA+.1 Dans le milieu de la santé, de nombreux patients qui s’identifient comme LGBTQI2SA+ vivent des rencontres négatives avec des dispensateurs de soins, ce qui les incite à retarder ou à éviter les soins, à ne pas divulguer de l’information importante sur leur santé ou à ressentir une pression injustifiée de devoir transmettre de l’information sur leurs besoins de santé particuliers de personnes LGBTQI2SA+.2931 Une étude effectuée en Ontario a révélé que 43% des personnes transgenres présentaient des besoins de santé non respectés.32

Quelles sont les expériences des personnes LGBTQI2SA+ en physiothérapie?

D’après les recherches, les physiothérapeutes ont contribué aux expériences négatives, à la discrimination et aux biais envers les personnes qui s’identifient comme LGBTQI2SA+.33 Ross et Setchell34 ont découvert que les personnes qui s’identifient comme LGBTQI2SA+ et qui recevaient des services en physiothérapie faisaient face à des hypothèses erronées au sujet de leur sexualité et de leur identité de genre, à des malaises entourant l’exposition et la proximité physique des corps, à la crainte de subir de la discrimination et au manque de connaissances du physiothérapeute à l’égard des besoins de santé particuliers de la communauté LGBTQI2SA+.34 Ces auteurs ont également souligné que les personnes qui s’identifient comme LGBTQI2SA+ dissimulent parfois leur genre ou de l’information personnelle ou relative à leur santé qui aurait pu être utile dans le cadre des soins cliniques, afin d’éviter le jugement de leur physiothérapeute. Ils ont aussi découvert que, selon les participants qui s’identifiaient comme LGBTQI2SA+, tous les physiothérapeutes devraient être tenus de suivre une éducation en matière de santé et une formation à la diversité et à l’inclusion des personnes LGBTQI2SA+.34 La profession doit prendre des mesures pour améliorer la prestation des soins physiothérapiques à la communauté LGBTQI2SA+, afin que les cliniciens puissent établir des liens plus enrichissants et axés sur la confiance avec leurs patients LGBTQI2SA+, et qu’au bout du compte, ils améliorent les expériences de soins et les résultats cliniques.

Qu’apprennent les étudiants en physiothérapie au sujet de la santé des personnes LGBTQI2SA+?

En 2019, le Comité permanent de la santé a formulé des recommandations à la Chambre des Communes afin de contribuer à réduire les iniquités en santé au sein des communautés LGBTQI2SA+ du Canada.35 Parmi ses grandes priorités, il a déterminé que le gouvernement fédéral devrait intégrer une formation sur la diversité sexuelle et de genre au programme de formation des tous les professionnels de la santé au Canada. À l’heure actuelle, l’Association canadienne de physiothérapie offre quelques formations continues et quelques ateliers sur le sujet, mais ceux-ci ne sont pas obligatoires, et aucune ligne directrice ne prévoit la formation sur la santé des personnes LGBTQI2SA+ dans les cursus d’entrée à la pratique de la physiothérapie.

Selon les Lignes directrices nationales relatives au cursus d’entrée à la pratique de la physiothérapie publiées par le Conseil canadien des programmes universitaires de physiothérapie, les connaissances en sciences sociales sont fondamentales pour l’entrée à la pratique (sous les connaissances fondamentales – contenu essentiel, les lignes directrices indiquent en toutes lettres le caractère fondamental de la « Diversité socioculturelle – sexe, âge, ethnicité, religion, identité de genre, capacités physiques »), mais n’indiquent pas explicitement l’orientation sexuelle ni la diversité de genre.36 Le document ne fournit pas plus de directives sur les aspects de l’orientation sexuelle et du genre que devrait prévoir le cursus d’entrée à la pratique de physiothérapie. Ainsi, la profession doit œuvrer pour garantir une formation de qualité, fondée sur des données probantes et harmonisée sur la santé des personnes LGBTQI2SA+ dans tous les cursus d’entrée à la pratique de la physiothérapie au Canada.

Aucune étude n’a encore évalué l’exposition des étudiants en physiothérapie à l’éducation et à la formation sur la santé des personnes LGBTQI2SA+. De même, les cursus canadiens et états-uniens d’autres professions de la santé, tels que la médecine, indiquent fournir des heures de formation négligeables sur le sujet.37,38 Un grand nombre de personnes et d’organisations ont lancé des appels à l’action afin de rehausser la standardisation et la qualité de l’éducation sur la santé des personnes LGBTQI2SA+ dans les écoles de médecine du Canada.39 Des appels à l’action du même type s’imposent en physiothérapie au Canada et dans les cursus d’entrée à la pratique. Les enseignants en sciences infirmières ont mis au point des méthodes novatrices (p. ex., trousses d’apprentissage en ligne, simulations virtuelles) pour enseigner l’humilité culturelle, l’orientation sexuelle et l’identité de genre, lesquelles donnent des signes de succès.4042 D’autres études ont rendu compte de stratégies pour améliorer les communications entre les professionnels de la santé et les personnes qui s’identifient comme LGBTQI2SA+ afin d’aider les patients à se sentir plus à l’aise de divulguer de l’information pertinente en matière de santé34,43 et ont recensé des incitations et des obstacles à une communication efficace entre les personnes qui s’identifient comme LGBTQI2SA+ et leurs professionnels de la santé.44

Un appel à l’action

Les auteurs exhortent la profession de la physiothérapie du Canada à réfléchir à des moyens d’améliorer les résultats cliniques des membres de la communauté LGBTQI2SA+ et à envisager des changements pour faire progresser l’éducation sur la santé des personnes LGBTQI2SA+ dans les cursus d’entrée à la pratique. Pour éclairer ce processus, la profession a besoin d’un corpus de recherches pour comprendre ce que font les physiothérapeutes canadiens dans la pratique et ce que les cursus d’entrée à la pratique de la physiothérapie enseignent aux étudiants dans les diverses régions du Canada. Nous recommandons que les chercheurs effectuent ce travail en collaboration avec des patients partenaires, des étudiants en physiothérapie et des physiothérapeutes qui pratiquent qui s’identifient comme LGBTQI2SA+, qui sensibilisent les autres intervenants aux contextes propres à cette population unique et favorisent la création de plans d’action concrets pour l’exercice clinique, l’éducation, les politiques et la recherche.

La profession peut être un chef de file pour réduire les iniquités qui touchent la population LGBTQI2SA+. La création de normes et de ressources de formation pour l’entrée à la pratique de la physiothérapie pourrait en faciliter la mise en œuvre et contribuer à garantir des expériences positives aux personnes LGBTQI2SA+ qui demandent des soins de physiothérapie au Canada (et ailleurs). En mettant davantage l’accent sur la santé de la population LGBTQI2SA+ en physiothérapie, on pourra s’assurer que les physiothérapeutes respectent et appuient les besoins de santé particuliers de la communauté LGBTQI2SA+.

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