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. 2024 Sep 23;196(31):E1094–E1095. [Article in French] doi: 10.1503/cmaj.231688-f

Vaginose bactérienne

Michal Braunstein 1,, Amanda Selk 1
PMCID: PMC11426343  PMID: 39313268

La vaginose bactérienne constitue la cause la plus fréquente d’écoulements vaginaux anormaux, touchant de 23 %–30 % des personnes en âge de procréer

La vaginose bactérienne est causée par une perturbation de l’équilibre du microbiote vaginal. Les symptômes comprennent des démangeaisons, une dysurie et un écoulement clair et grisâtre présentant une « odeur de poisson », particulièrement après le coït. Parmi les facteurs de risque, on compte la pratique du tabagisme et des rapports sexuels non protégés, dont des rapports oraux1,2.

On associe la vaginose bactérienne à d’autres risques médicaux

Elle accroît la susceptibilité aux infections transmissibles sexuellement, comme les infections au VIH, à Chlamydia trachomatis, à Neisseria gonorrhoeae, à Trichomonas vaginalis, au virus du papillome humain et au virus de l’herpès simplex1. Une vaginose bactérienne pendant la grossesse augmente les risques d’avortement spontané, de rupture prématurée des membranes, d’un déclenchement avant terme du travail et de l’accouchement, d’une chorioamnionite et d’infections postnatales3. On recommande aux personnes enceintes présentant un risque accru de naissance prématurée entre 12 et 16 semaines de subir un test de dépistage et d’obtenir un traitement contre la vaginose bactérienne, même si elles ne présentent pas de symptômes3. Des tests de dépistage de routine ne sont pas nécessaires chez les femmes asymptomatiques, qu’elles soient enceintes ou non1,2.

Généralement, on pose le diagnostic après une culture de prélèvements des écoulements vaginaux

On présume une vaginose lorsque 3 critères parmi les suivants sont présents : un écoulement clair et homogène, un pH vaginal supérieur à 4,5, un test de l’odeur (« Whiff test ») positif (une « odeur de poisson » observable après l’application d’une solution à 10 % d’hydroxyde de potassium sur l’échantillon d’écoulement vaginal) et une observation sous microscope de l’écoulement vaginal montrant la présence de cellules suspectes (cellules épithéliales vaginales couvertes de bactéries à Gram négatif)3.

Les schémas de traitement de première intention offrent un taux de guérison comparable allant de 70 %–80 %

Les options de traitement topiques comprennent l’application d’un gel de métronidazole à 0,75 % (5 g/applicateur) 1 fois par jour pendant 5 jours ou d’une crème à base de clindamycine à 2 % (5 g/applicateur) au moment du coucher pendant 7 jours. Une autre option de traitement est l’administration par voie orale de 500 mg de métronidazole 2 fois par jour pendant 7 jours. On ne recommande plus d’éviter la consommation d’alcool pendant le traitement1,4.

Le taux de récidive 6 mois après le traitement est supérieur à 50 %

Le traitement des partenaires ne s’avère pas être un bon moyen de prévention. Selon l’avis de spécialistes, les recommandations pour la prévention de récidives (données probantes de faible qualité) comprennent un essai pour une alternance entre des traitements oraux et vaginaux, des capsules vaginales de 600 mg d’acide borique (contre-indiqué durant la grossesse) à prendre pendant 21 nuits après l’antibiothérapie, l’application d’un gel de métronidazole 2 fois par semaine ou le retrait d’un dispositif intra-utérin1,4,5.

Le JAMC vous invite à soumettre vos textes pour la rubrique « Cinq choses à savoir … » en ligne à http://mc.manuscriptcentral.com/cmaj.

Voir la version anglaise de l’article ici : www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.231688

Footnotes

Intérêts concurrents : Amanda Selk est la présidente sortante de la Société canadienne des colposcopistes, présidente sortante de la branche nord-américaine de la Société internationale pour l’étude des maladies vulvo-vaginales et membre du conseil d’administration de la Fédération internationale de pathologie cervicale et de colposcopie (tous ces postes sont non rémunérés et indépendants des travaux soumis). Aucun autre intérêt concurrent n’a été déclaré.

Cet article a été révisé par des pairs.

Traduction et révision : Équipe Francophonie de l’Association médicale canadienne

Références

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