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. 2025 Mar 24;197(11):E305–E306. [Article in French] doi: 10.1503/cmaj.241452-f

Les personnes vivant avec le diabète mellitus

Mike Bleskie 1, Rémi Rabasa-Lhoret 1, Cathy J Sun 1,
PMCID: PMC11957712  PMID: 40127913

Les prestataires de soins de santé peuvent établir de bonnes relations avec les personnes vivant avec le diabète en employant une communication positive

Une exploration non critique des obstacles entravant les efforts de collaboration nécessaires à l’amélioration des compétences d’autogestion de la maladie et à l’atteinte des valeurs cibles de glycémie servira l’alliance thérapeutique1. Les prestataires de soins de santé devraient utiliser un langage encourageant et éviter l’emploi de termes démoralisants (p. ex., non-respect du traitement, mauvaise maîtrise)1.

Les objectifs des soins doivent comprendre les préférences et les priorités actuelles de la personne diabétique

Les personnes vivant avec le diabète voient à l’autogestion de leur maladie tout au long de la journée, sur une base quotidienne. Elles requièrent le soutien de prestataires de soins de santé afin d’atteindre leurs valeurs cibles de glycémie, de conserver une bonne santé mentale et d’obtenir une protection cardio-rénale. Des événements marquants et des facteurs socioculturels et psychologiques peuvent influencer les priorités et les objectifs des personnes vivant avec le diabète. Des ressources en ligne facilement accessibles favorisent l’autogestion du diabète en vue d’atteindre l’ensemble des objectifs de soins et peuvent soutenir les prestataires de soins de santé qui souhaitent améliorer la qualité des soins prodigués2.

L’hypoglycémie est très inquiétante et on doit en personnaliser le traitement

Les personnes vivant avec le diabète qui reçoivent un traitement par une sulfonylurée ou une insuline peuvent avoir des épisodes d’hypoglycémie qui ont de graves conséquences physiques (p. ex., malaise), psychologiques (p. ex., peur) et sociales (p. ex., conduite automobile)3. Le traitement de l’hypoglycémie à l’aide de 15 g de glucides (p. ex., 150 mL de jus de fruits, 1 c. à soupe de sucre dissout dans de l’eau) n’est pas toujours efficace et on doit souvent le répéter4. Les personnes vivant avec le diabète pourraient préférer traiter une faible glycémie de façon préventive plutôt que d’attendre la survenue d’épisodes d’hypoglycémie4.

Les prestataires de soins de santé doivent encourager les personnes admissibles qui vivent avec le diabète à essayer des technologies récentes

La surveillance en continu de la glycémie peut prédire certains épisodes d’hypoglycémie imminents, ce qui permet une conduite thérapeutique proactive3. Les personnes diabétiques recevant une insulinothérapie basale et prandiale pourraient tirer des bienfaits des pompes à insuline automatisées, associées à une fréquence moindre d’épisodes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie et à une meilleure qualité de vie5.

Certaines personnes hospitalisées peuvent préférer l’autogestion de leur diabète

En milieu hospitalier, les personnes vivant avec le diabète qui assurent une autosurveillance continue de leur glycémie ou l’autogestion de leur insuline éprouvent un sentiment accru d’agentivité et de dignité. Des politiques d’autogestion des soins sont nécessaires en milieu hospitalier afin de définir les responsabilités du prestataire et de la personne diabétique à des fins de prestation des soins et de documentation6.

Voir la version anglaise de l’article ici : www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.241452

Footnotes

Intérêts concurrents : Rémi Rabasa-Lhoret mentionne des subventions de recherche ou un soutien financier des sociétés Abbott et Dexcom, de Diabète Canada, des sociétés AstraZeneca et Eli Lilly, de Fibrose kystique Canada, des Instituts de recherche en santé du Canada, de la Fondation francophone pour la recherche sur le diabète, de la société Janssen, de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile, des sociétés Medtronic et Merck, des National Institutes of Health, des sociétés Novo Nordisk et Sanofi et de la Société francophone du diabète. Il déclare aussi des honoraires de consultation provenant des sociétés 35Pharma, Abbott, AstraZeneca, Bayer, Boehringer Ingelheim, Dexcom, Eli Lilly, GSK, HLS Therapeutics, Insulet, Janssen, Medtronic, Novo Nordisk, Pfizer, Sanofi et Ypsomed, ainsi que de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS). Il signale aussi des honoraires des sociétés Abbott, AstraZeneca, Boehringer Ingelheim, The CPD Network, Dexcom, e-diabete, Eli Lilly, Janssen, Medtronic, Novo Nordisk, Sanofi, Tandem Diabetes Care et Vertex Pharmaceuticals, ainsi qu’un soutien pour ses déplacements des sociétés Abbott, Dexcom, Eli Lilly, Insulet, Novo Nordisk, Sanofi, Tandem Diabetes Care et Vertex Pharmaceuticals. Il a aussi bénéficié d’une aide en nature pour du matériel à usage unique des sociétés Eli Lilly and Medtronic. Le Dr Rabasa-Lhoret détient des brevets portant sur des biomarqueurs de susceptibilité pour le diabète de type 2 et sur des cathéters. Il siège au Conseil professionnel de Diabète Québec et il participe aux comités de surveillance de la sécurité des données ou aux comités consultatifs des sociétés 35Pharma, Abbott, AstraZeneca, Bayer, Boehringer Ingelheim, Dexcom, Eli Lilly, GSK, HLS Therapeutics, Insulet, Janssen, Medtronic, Novo Nordisk, Pfizer, Sanofi et Ypsomed, ainsi que de l’INESSS. Aucun autre intérêt concurrent n’a été déclaré.

Cet article a été révisé par des pairs.

Note de la rédaction : Mike Bleskie a une expérience vécue de personne vivant avec le diabète et est un ardent défenseur des personnes vivant avec le diabète afin qu’elles obtiennent un meilleur soutien et un meilleur accès aux soins de santé. Rémi Rabasa-Lhoret est un endocrinologue qui prodigue des soins aux personnes vivant avec le diabète depuis plus de 30 ans. Il a fondé une ressource en ligne bilingue complète pour la formation des patients. Cathy J. Sun est une endocrinologue spécialisée dans l’amélioration de la qualité des soins et le soutien personnalisé pour les personnes vivant avec le diabète.

Traduction et révision : Équipe Francophonie de l’Association médicale canadienne

Références


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