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. 2007 Apr;14(3):139–140. [Article in French]

La structure nationale de santé pulmonaire – « Ce que nous demandions… »

Darcy D Marciniuk 1
PMCID: PMC2676830

On estime que les maladies respiratoires coûtent 15 milliards de dollars aux Canadiens. D’après l’Organisation mondiale de la santé, les maladies pulmonaires deviendront bientôt la troisième cause de décès en importance dans le monde. Lorsqu’on s’arrête pour vraiment réfléchir et comprendre l’étendue du problème, les mêmes conclusions reviennent toujours : la situation ne fera qu’empirer si nous ne travaillons pas à une démarche coordonnée et complète pour prévenir ces maladies mortelles et invalidantes et lutter contre elles.

La Société canadienne de thoracologie (SCT) prône une telle solution. Nous avons demandé à d’autres non seulement d’écouter notre voix collective, mais également celle de membres individuels de la SCT, des voix qui exposent vos préoccupations, des questions, des points de vue et des solutions proposées pour bon nombre de ces enjeux. Nous avons parlé de problèmes reliés à vos patients, à votre cabinet, à vos recherches, à votre établissement et à vous-mêmes à titre individuel. Certains des sujets portent sur la reconnaissance du fardeau important et croissant des maladies respiratoires, sur l’importance d’un financement suffisant de la recherche afin de permettre à des chercheurs doués du Canada de faire progresser les connaissances et la compréhension dans notre domaine, sur les bienfaits d’une prestation et de stratégies de prestation des soins coordonnés et efficaces, sur l’importance d’un accès rapide à des tests diagnostiques dans notre domaine et sur l’accessibilité à des traitements pharmacologiques et non pharmacologiques convenables pour nos patients souffrants. Nous avons tous parlé et utilisé notre voix.

Eh bien… quelqu’un a écouté. Il a fallu beaucoup de temps, mais l’Association pulmonaire du Canada ou la SCT ne sont plus les seules à constater ce qui se passe. D’autres comprennent qu’il est temps d’agir. De plus, la SCT a compris que pour réduire les répercussions de maladies respiratoires et aller de l’avant avec des projets dans ces domaines, il faut la participation de divers paliers et représentants des gouvernements, des organismes et des industries. Faire cavalier seul n’a pas réussi. Nous devons adopter une démarche différente, une démarche qui fonctionne.

The Lung Health Framework: Plan for Action est une réunion de travail de deux jours, qui aura lieu du 25 au 27 avril 2007 à Ottawa, en Ontario. C’est le lieu où les voix de la SCT pourront changer les choses. Plus de 175 intervenants de nombreux secteurs, représentant des intérêts des plus variés, seront présents à cette réunion chapeautée par l’Association pulmonaire du Canada et l’Agence de santé publique du Canada. Ces intervenants sont (mais la liste n’est pas complète) :

  • les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux,

  • des représentants des soins de santé et de l’environnement,

  • des groupes de patients et de consommateurs,

  • des représentants du secteur bénévole,

  • des intervenants de l’industrie et du secteur privé,

  • des cliniciens en exercice et des médecins,

  • des chercheurs et des universitaires,

  • des groupes autochtones, inuits, métis et des Premières nations.

De plus, la SCT sera très bien représentée. Un chœur de nos voix sera présent, et un public actif sera à l’écoute.

La structure vise à faire progresser la santé pulmonaire des Canadiens grâce aux politiques, au leadership, à l’innovation, à la recherche et à l’éducation. L’Association pulmonaire du Canada a pris les devants pour superviser des efforts collectifs en vue de trouver un financement et des collaborateurs pour mettre sur pied un plan d’action national afin de prévenir et de traiter les maladies pulmonaires. Cette structure a été planifiée de manière intensive, pendant plus d’un an, et la SCT était bien représentée au sein des nombreux groupes de planification et de direction. Une stratégie similaire a très bien fonctionné pour le cancer, car elle a assuré une augmentation du financement, des recherches, de la sensibilisation, des programmes et des meilleurs soins aux patients. Nos patients atteints de maladies pulmonaires n’en méritent pas moins.

Les participants se réuniront pour établir les objectifs clés en vue d’améliorer la santé pulmonaire au Canada et les mesures nécessaires pour y parvenir. Plusieurs projets de recherche permettront d’améliorer et de soutenir ce plan d’action, y compris des projets pour mieux comprendre l’état actuel des maladies pulmonaires au Canada. Notre rôle sera d’aider à orienter le processus, de fournir de l’information, d’évaluer la pertinence des grandes lignes du plan d’action pour les patients ainsi que d’établir les buts et objectifs à implanter et à évaluer.

Que pouvons-nous tous faire pour donner un coup de main ? La réussite d’un plan d’action national sur la santé pulmonaire dépendra de l’engagement et de l’approbation de tous les intervenants et, à l’égard de ces enjeux, la participation et l’engagement provincial s’imposent. La vision, les objectifs et les activités d’un plan national doivent compléter et refléter ceux établis à l’échelle provinciale. Un jour viendra où vous pourrez enrôler les organismes et ressources locaux et provinciaux pour garantir le succès du processus (vous êtes nombreux à le faire déjà). Des réalisations surgiront de la voix collective de la SCT, en étroite collaboration avec les nombreuses voix individuelles de ses membres.

Le moment de cette structure de santé pulmonaire ne pourrait être mieux choisi. La SCT vient de terminer son processus de plan stratégique et s’est donné des priorités claires, y compris sur les sujets reliés à la défense d’intérêts, au financement, à l’intensité de la recherche et aux soins aux patients. Nos voix sont prêtes, nous travaillons avec une équipe solide, nous savons ce qu’il faut dire et maintenant, les autres écoutent.

C’est ce que nous demandions…


Articles from Canadian Respiratory Journal : Journal of the Canadian Thoracic Society are provided here courtesy of Wiley

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