RÉSUMÉ
L’infection par le méningocoque est grave, car elle est souvent responsable d’une septicémie ou d’une méningite fulminantes. Il existe deux grands types de vaccin conjugué contre le méningocoque au Canada : le vaccin conjugué contre le méningocoque de sérotype C et le vaccin conjugué quadrivalent contre les sérogroupes A, C, Y et W-135. Les caractéristiques immunologiques qui étayent les politiques de vaccination continues, ainsi que certaines limites des connaissances actuelles, sont présentées. Tous les enfants canadiens devraient se faire administrer un vaccin conjugué contre le méningocoque de groupe C (MenC-C) à 12 mois, et soit une dose de rappel du vaccin MenC-C, soit le vaccin quadrivalent contre le méningocoque (MCV4), à l’adolescence. Les enfants très vulnérables à une infection invasive à méningocoque devraient recevoir le MenC-C dès l’âge de deux mois, puis le vaccin MCV4 dès deux ans.
RECOMMANDATIONS
Compte tenu de l’innocuité, de l’immunogénicité et de l’efficacité des vaccins contre le méningocoque, de même que de la gravité de certaines infections à Neisseria meningitidis et des préoccupations du public au sujet du risque de grave infection à méningocoque, la Société canadienne de pédiatrie fait les recommandations suivantes :
Les enfants canadiens devraient se faire administrer un vaccin MenC-C à 12 mois. D’autres nourrissons peuvent commencer à se le faire administrer plus jeunes, selon le programme de vaccination provincial ou territorial et les recommandations les plus à jour publiées par le Comité consultatif national de l’immunisation.
Les nourrissons plus vulnérables à une infection invasive à méningocoque devraient commencer à recevoir le vaccin MenC-C à deux mois.
Le vaccin MCV4 devrait être administré aux enfants de deux ans et plus qui sont plus vulnérables à une infection à méningocoque. On peut également envisager de vacciner les enfants positifs au VIH de deux ans ou plus.
Tous les adolescents devraient se voir offrir une dose de rappel du vaccin MCV4 ou MenC-C vers 12 ans. On ne sait pas à quelle fréquence les doses de rappel devront être administrées plus tard dans la vie. En général, les deux vaccins sont sécuritaires et bien tolérés.
Pour déclarer les effets indésirables possibles associés aux vaccins : www.phac-aspc.gc.ca/im/aefi-form-fra.php
Acknowledgments
Le comité de la pédiatrie communautaire de la Société canadienne de pédiatrie a révisé le présent document de principes.
Footnotes
COMITÉ DES MALADIES INFECTIEUSES ET D’IMMUNISATION
Membres : Jane C Finlay MD; Susanna Martin MD (représentante du conseil); Jane C McDonald MD; Heather Onyett MD; Joan L Robinson MD (présidente)
Représentants : Upton D Allen MD, Groupe canadien de recherche sur le sida chez les enfants; Janet Dollin MD, Le Collège des médecins de famille du Canada; Charles PS Hui MD, Santé Canada, Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages; Nicole Le Saux MD, Programme canadien de surveillance active de l’immunisation; Larry Pickering MD, American Academy of Pediatrics, comité des maladies infectieuses; Marina I Salvadori MD, Comité consultatif national de l’immunisation; John S Spika MD, Agence de la santé publique du Canada
Conseillers : Robert Bortolussi MD; Noni E MacDonald MD; Dorothy L Moore MD
Auteurs principaux : Marina I Salvadori MD; Robert Bortolussi MD
Les recommandations contenues dans le présent document ne sont pas indicatrices d’un seul mode de traitement ou d’intervention. Des variations peuvent convenir, compte tenu de la situation. Tous les documents de principes et les points de pratique de la Société canadienne de pédiatrie sont régulièrement révisés. Consultez la zone Documents de principes du site Web de la SCP (www.cps.ca) pour en obtenir la version complète à jour.