Introduction Les infections respiratoires représentent la première cause de prescription d’antibiotiques. Cependant bon nombre d’entre elles sont dues à des infections virales pour lesquelles il n’y a pas d’indication d’antibiothérapie. L’utilisation des nouvelles techniques de dépistage rapide des virus, réalisées en routine sur des prélèvements des voies respiratoires supérieures pourrait orienter le choix de la thérapeutique dans les situations sans gravité clinique et ainsi contribuer à limiter la prescription des antibiotiques.
Matériels et méthodes Analyse rétrospective descriptive des patients chez qui a été prescrite une recherche de panel viral respiratoire par PCR multiplex sur frottis nasal entre 2009 et 2013 dans des services de pneumologie et de maladies infectieuses de CHU.
Résultats Le test a été prescrit chez 95 patients (61 patients en maladies infectieuses et 34 en pneumologie). Leur âge moyen était de 54 ans et leur score de comorbidité de Charlson à 3,5. Parmi eux, 58 patients présentaient une pneumopathie radiologique. La recherche virale était positive chez 17 patients au total : virus influenza (9x), rhinovirus (6x), métapneumovirus (2x), coronavirus (2x), virus parainfluenza (2x) et virus syncitial respiratoire (2x). Sur les 17 patients, 5 présentaient une infection mixte documentée bactérienne et virale.
Nous avons réalisé une analyse comparative de trois groupes de patients selon la documentation microbiologique : viral (17 patients), bactérien (11 patients), mixte (5 patients). Il n’y avait pas de différence significative quant au tableau clinique, biologique et radiologique. Les patients avec une infection virale documentée avaient une durée d’hospitalisation plus courte et une durée de traitement antibiotique plus courte par rapport aux deux autres groupes. L’évolution était superposable dans les deux groupes.
Conclusion Les virus sont en cause dans un bon nombre d’infections respiratoires hautes et basses. La détection du virus par PCR multiplex permet d’affiner le diagnostic microbiologique et contribue, en cas de positivité à limiter la durée de l’antibiothérapie et d’hospitalisation.
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