Création d’un Ordre des biologistes médicaux : piste choc devant le Ségur de la santé

Dans le sillage de la crise sanitaire du coronavirus, un projet de loi dit des « accords de Ségur » va être présenté au gouvernement mi-juillet en Conseil des ministres. Comportera-t-il des dispositions auxquelles aspirent les biologistes médicaux ? Des catalogues de propositions ont été concoctés à cet effet : 29 par le Syndicat des biologistes (SDB) « pour construire un nouveau dispositif » en accord avec des professionnels de santé d’autres disciplines et 38 par le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) qui reflètent les positions d’internes et de biologistes libéraux et hospitaliers sur « l’amélioration de l’accès et de la pertinence de soins, l’innovation biotechnologique, l’attractivité du métier ». Le SDB milite en faveur de la création du BM « référent biologique ». Et aussi pour l’ouverture de la permanence des soins aux LBM. Leur intégration dans les hôpitaux de proximité, la création d’une inspection de la biologie dans les agences régionales de santé. Le SJBM propose de développer l’entretien biologique, la « prescription connectée », la biologie moléculaire, la téléconsultation, de favoriser la médecine prédictive, l’épidémiologie, d’augmenter l’enveloppe globale de la BM. Les deux syndicats plaident pour un exercice décloisonné ville-hôpital, des modes de coordination souples, l’accélération des outils digitaux favorisant leur dématérialisation. Mais surtout ils entendent que la profession acquière plus de visibilité à tous les niveaux, à commencer pour le SJBM par « rendre la gouvernance de la BM à un ordre professionnel spécifique et unique ».  Au SDB, on propose « au minimum de créer une cellule ordinale/interordinale des BM pour évoluer vers une spécialité médicale unique avec un cursus médecin ». De quoi décoiffer.