Abstract
Introduction
Les coronavirus humains (HCoVs) sont associés principalement à des infections respiratoires hautes. Quatre d’entre eux circulent continuellement: HCoV-229E, HCoV-OC43, HCoV-HKU-1, et HCoV-NL63. Nous nous intéressons ici particulièrement au HCoV-NL63. Ce virus a été isolé pour la première fois d’un prélèvement respiratoire d’un enfant de 7 mois en 2004 aux Pays Bas. HcoV-NL63 a une distribution mondiale et a parfois été associé à des infections respiratoires basses sévères, à des laryngo-trachéobronchites et des bronchiolites. Il a été détecté dans 1 à 9 % des infections respiratoires basses de l’enfant. Nous décrivons ici les caractéristiques épidémiologiques des infections à HCoV-NL63 sur une période de 3 ans, soit de début 2017 à fin 2019.
Matériels et méthodes
Un total de 16 357 prélèvements respiratoires correspondant à 11 976 patients a été testé pour les virus respiratoires sur la période du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2019. Le diagnostic des infections à coronavirus NL63 a été réalisé par PCR temps réel avec les trousses FTD Respiratory pathogens 21 (Fast Track Diagnosis, Luxembourg) ou Biofire Filmarray Respiratory panel 2 plus (Biomérieux, France).
Résultats
Une PCR Coronavirus a été retrouvée positive pour 554 prélèvements correspondant à 483 patients. Au total, 81 prélèvements respiratoires ont été retrouvés positifs pour HCoV-NL63, correspondant à 64 patients, soit 0,49 % (81/16357) des prélèvements respiratoires testés. On note une fréquence plus élevée de positifs chez les enfants de moins de deux ans, ceux-ci constituant 37,00 % (30/81) de l’ensemble des prélèvements positifs. Deux pics de fréquence sont ensuite observés pour les tranches d’âges 11–19 ans et 20–39 ans représentant respectivement 19,75 % et 16,03 % de l’ensemble des prélèvements positifs. À noter que l’infection touchait moins les hommes que les femmes avec un sex-ratio de 0,72 (37 femmes; 27 hommes). Aucun décès n’a été observé sur cette période comme imputable au HCoV-NL63.
Conclusion
Au final, ces données montrent l’intérêt de tester systématiquement le HCoV-NL63 dans tous les prélèvements respiratoires, en particulier chez l’enfant de moins de deux ans. Cette étude permet d’améliorer notre connaissance de l’épidémiologie de ce virus respiratoire.
Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.