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editorial
. 2021 Feb 9;2021(529):1. [Article in French] doi: 10.1016/S1773-035X(21)00003-4

Covid-19 : le vaccin est plus que nécessaire

Olivier Meunier 1
PMCID: PMC7871885  PMID: 33584850

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© O. Meunier

La deuxième vague de Covid-19 est bien là. Même si les chiffres semblent très différents, cette deuxième vague est identique à la première, avec le même nombre de décès. Mais d’une vague à l’autre, nous n’avons pas utilisé les mêmes indicateurs.

Pour la première vague (mars à mai), les chiffres sont de 180 000 cas en France et 30 000 décès. 120 000 tests diagnostiques étaient réalisés par semaine avec un taux de positivité de 20 %. Pour la deuxième vague (septembre à novembre), ce ne sont pas moins de 1,2 puis 1,9 million de tests qui ont été réalisés par semaine avec des taux de positivité qui ont évolué de 5 à 20 %. On a ainsi pu recenser 3,3 millions de cas et déplorer 22 000 décès supplémentaires [1].

Les nouvelles modalités (et possibilités) d’utiliser les tests diagnostiques nous font découvrir la Covid-19 sous un autre angle. Pour la première vague, nous n’étions capables de voir que le sommet de l’iceberg : les malades, les malades hospitalisés, les malades en réanimation et les décès dus au Sars-Cov-2. Impossible de voir les formes asymptomatiques ou pauci symptomatiques de la maladie, les tests n’étaient utilisés que chez les personnes présentant des symptômes. Pour la deuxième vague, la généralisation des tests pour un dépistage des cas, des contacts ou au sein de groupes de soignants, de patients ou de résidents, nous a permis de voir aussi la face immergée de l’iceberg représentant les très nombreux « malades » asymptomatiques et ceux qui présentaient des formes bénignes avec des symptômes peu spécifiques.

Finalement, d’une période à l’autre, l’indicateur le plus fiable, si l’on considère que le virus n’a pas modifié sa virulence, est le nombre de décès : 30 000 de mars à mai, puis 22 000 de septembre à novembre. L’exhaustivité diagnostique de la deuxième vague nous permet d’estimer la mortalité globale de la maladie à 0,67 %. Les 30 000 décès de la première vague correspondent finalement à plus de 5 millions de Français atteints. Si l’on ajoute les 3,3 millions de la deuxième vague, c’est un peu plus d’un Français sur dix qui a été atteint par la Covid-19. C’est trop peu pour une immunité collective. Attendre passivement cette immunité collective (60 % de la population, soit 40 millions de personnes atteintes), c’est mettre en danger de mort 270 000 personnes supplémentaires… Se faire vacciner est plus que nécessaire, chacun doit en être convaincu.

Conseil scientifique

(PRÉSIDENT :) Paul LAFARGUE (Paris).

(BUREAU :) Bruno BAUDIN (Paris), Dominique CHABASSE (Angers), Éric GARNOTEL (Marseille), Sébastien HANTZ (Limoges), Marie-Nathalie KOLOPP-SARDA (Lyon), Marc MAYNADIyé (Dijon).

(MEMBRES :) Céline BEAUVILLAIN (Angers), Marie-Laure Dardé (Limoges), Sylvain GODREUIL (Montpellier), Paul HOFMAN (Nice), Saïd KAMEL (Amiens), Laurence LABAT (Paris), Christophe MARTINAUD (Clamart), Olivier MEUNIER (Haguenau), Thierry MOLINA (Paris), Valérie UGO (Angers).

(MEMBRES HONORAIRES :) Marie-Hélène BESSIÈRES (Toulouse), Alain CHEVAILLER (Angers), René CHERMETTE (Maisons-Alfort), Claude GUIGUEN (Rennes), Michèle IMBERT (Créteil), Marie-Laure JOLY-GUILLOU (Angers), Jean-Louis KOECK (Bordeaux), Michèle MALET (Caen), Denis MASSIGNON (Lyon), Jean-Claude NICOLAS (Chatou/Princeton, USA), Michel SEGONDY (Montpellier), Martine TIROUCHE †, Michel VAUBOURDOLLE (Paris).

Référence


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