Pour réduire le risque de transmission des pathogènes émergents – dont le Sars-Cov-2 – transmis aux humains par des animaux, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a en effet recommandé, dès fin mars 2020, d’éviter les marchés qui proposent des animaux vivants ou des produits animaux ceci parce que « le virus qui cause la Covid-19 a probablement son réservoir écologique chez les chauves-souris ».

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Dès le début de la pandémie, il était certain, pour l’OMS et ses experts, que « la transmission du virus aux humains est probablement survenue via un hôte intermédiaire : un animal domestique, un animal sauvage ou un animal sauvage domestiqué qui n’a pas été identifié ».
Tant que la source zoonotique du virus n’est pas connue avec certitude, il est souhaitable de respecter des recommandations générales pouvant réduire le risque de transmission des pathogènes anthropozoonotiques à partir de ces marchés désignés dès le début de la pandémie, notamment de Chine.
Alerte aux touristes
Quiconque visite un marché aux animaux vivants ou proposant des produits animaux doit respecter une hygiène personnelle, lavage des mains (eau et savon) après avoir touché les animaux ou ces produits. Il est recommandé de ne pas se toucher les yeux, le nez, la bouche après – l’infection est aussi manuportée, rappellent les experts-infectiologues [1,2]. Sur ces marchés on ne touche qu’avec les yeux.
Autre mise en garde, ne pas s’attendrir et chercher à toucher des animaux vivant en liberté et se laissant approcher : chiens, chats, oiseaux, voire chauves-souris, que des voyageurs imprudents voudraient ramener dans leurs bagages ! Attention aussi où l’on marche : éviter les déjections et autres fluides d’origine animale (notamment issus des échoppes de découpage).
Sur place, il est tentant de manger comme la population mais dans les circonstances actuelles, il faut renoncer aux produits animaux crus ou peu cuits (viandes, poissons mais aussi lait).
Ces conseils s’adressent(aient) en priorité aux touristes attirés par l’originalité de ces marchés, tel celui de Wuhan d’où serait parti le virus fin décembre 2019. Mais des recommandations sont émises à l’intention des employés des sites d’abattage, des vétérinaires chargés de l’inspection des denrées proposées et de la salubrité des échoppes, des travailleurs du marché qui manipulent les animaux morts, vivant ou leurs découpes. Idéalement ils devraient être aussi protégés (vêtements, masques, gants) et respecter les gestes barrières. Les échoppes devraient être désinfectées chaque jour, comme les équipements de protection individuelle – qu’on laisse sur place à la fin de la journée de travail – pour éviter leur contact avec les membres de la famille !
Dernière mise en garde : tout animal ayant été malade doit être jugé impropre à la consommation après sa mort. Ce n’est pas le cas partout dans le monde, surtout pour des raisons d’économie familiale. Dans les circonstances actuelles, il doit être détruit par le feu. Des abattages de masse suivis de destruction se sont déjà produits dans le monde, tel l’année de la grippe du poulet de Hong Kong, due à un nouveau virus.
Erratum
Dans le précédent numéro, RFL 533, dans l’article « Déficits nutritionnels en oligoéléments », page 30, le tableau 4 sur les apports nutritionnels journaliers recommandés en iode est erroné, les bonnes données sont les suivantes :
Tableau 4.
Apports nutritionnels journaliers recommandés en iode.
| Tranche d’âge/sexe | Quantité d’iode quotidienne recommandée (en mcg) | Quantité d’iode quotidienne maximale (en mcg) |
|---|---|---|
| Enfants de 1 à 8 ans | 90 | 200 |
| Enfants de 9 à 16 ans | 120 | 300 |
| Hommes adultes | 150 | 600 |
| Femmes enceintes | 220 | 900 |
| Femmes allaitantes | 290 | 1100 |
Selon l’apport nutritionnel israélien et américain. Source Ministère israélien de la Santé.
