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. 2022 Mar 7;36(1):S18–S19. [Article in French] doi: 10.1016/j.nupar.2021.12.034

Indice de masse corporelle et mortalité des patients hospitalisés pour COVID-19

J Bouziotis 1, M Arvanitakis 1, J-C Preiser 1,; ISARIC (International Severe Acute Respiratory and Emerging Infection Consortium)1
PMCID: PMC8900951

Abstract

Introduction et but de l’étude

Les patients obèses présentent un risque accru de complications sévères en cas d’infection à SARS-CoV2. L’évolution des patients présentant un indice de masse corporelle (IMC) bas a été moins étudiée, alors que ces patients sont fréquemment en situation de malnutrition. La présente étude a analysé la relation entre IMC et mortalité hospitalière d’une large cohorte mondiale de patients hospitalisés pour COVID-19.

Matériel et méthodes

Les données de patients adultes (≥ 18 ans) hospitalisés pour COVID-19 (test PCR positif) entre janvier 2020 et janvier 2021 enregistrées dans la base de données ISARIC (International Severe Acute Respiratory and Emerging Infection Consortium) ont été analysées, à condition de comporter la valeur de l’IMC, ou au moins poids et taille, date d’entrée et de sortie de l’hôpital avec statut vital. Après élimination des valeurs aberrantes d’IMC (< 10 ou > 100 kg/m2), les patients ont été catégorisés en IMC bas (< 18,5 ou < 20,5 kg/m2 selon l’âge (≤ ou > à 65 ans), IMC normal (entre ≥ 18,5 ou 20,5 et < 25 kg/m2), surpoids (IMC ≥ 25 et < 30 kg/m2) ou obèse (IMC ≥ 30 kg/m2). Les données ont été présentées en fréquences absolues et pourcentages pour les variables catégorielles, moyenne/écart-type ou médiane/espace interquartile pour les variables continues, selon le type de distribution (normale ou anormale). Le délai avant décès à l’hôpital a été analysé par régression à risques compétitifs, en considérant une sortie de l’hôpital vivant comme évènement compétitif. L’hypothèse de proportionnalité des risques a été vérifiée avec le test d’interaction avec le temps. Une analyse multivariable stratifiée pour le sexe a été réalisée et les variables ont été sélectionnées sur base du critère d’information d’Akaike (AIC). Le test de Wald a été utilisé pour calculer les valeurs de p.

Résultats et analyse statistique

Les données de 12 137 patients (âge 60,0 ± 16,2 ans, 59 % d’hommes, IMC 29,4 ± 6,9 kg/m2) de 48 pays (59,3 % en Europe, 27,2 % en Amérique du Nord) étaient disponibles pour l’analyse (Tableau 1). L’analyse univariée a révélé que les patients à IMC bas avaient un risque de mortalité supérieur aux autres catégories d’IMC confondues (SHR 1,75 [1,44–2,14]). Par rapport aux patients à IMC bas, la mortalité était moins élevée chez les patients à IMC normal (SHR 0,69 [0,58–0,85]), en surpoids (SHR 0,53 [0,43–0,65]) et obèses (SHR 0,55 [0,44–0,67]). L’analyse multivariable par sexe après ajustement pour les autres variables explicatives identifiées (âge, maladie pulmonaire chronique, néoplasie, diabète de type 2) a confirmé que la mortalité des patients à IMC bas a été supérieure aux patients en surpoids uniquement, chez les femmes et les hommes (SHR 0,63 [0,45–0,88] et 0,69 [0,51–0,94], respectivement).

Conclusion

La mortalité des patients hospitalisés pour COVID-19 diffère selon la catégorie d’IMC, avec un effet bénéfique du surpoids et un effet péjoratif d’un IMC bas. Une stratification des études interventionnelles futures pour la catégorie d’IMC est justifiée par ces données.


Tableau 1.

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Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


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