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. 2022 Sep 8;27(Suppl 2):S88–S94. [Article in French] doi: 10.1093/pch/pxac022

La prestation de soins virtuels et novateurs dans un centre pédiatrique canadien de soins tertiaires

Ellen B Goldbloom 1,2,3,, Melanie Buba 4,5,6, Maala Bhatt 7,8,9, Sinthuja Suntharalingam 10,11, W James King 12,13,14
PMCID: PMC9455648  PMID: 36092293

Résumé

Les systèmes de santé et les travailleurs de la santé se sont rapidement adaptés à la prestation des soins virtuels pendant cette période sans précédent. Les programmes cliniques ont adopté divers modèles de soins virtuels pour maintenir l’accès, économiser l’équipement de protection individuelle et limiter la propagation des maladies infectieuses. Dans le présent article, les auteurs décrivent d’abord le contexte de prestation des soins pédiatriques pendant la pandémie de COVID-19 au Canada, laquelle a propulsé la prestation des soins virtuels. Ils résument ensuite la préparation, la mise en œuvre et les effets bénéfiques des programmes de soins virtuels utilisés actuellement au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), tant pour les patients hospitalisés que non hospitalisées, notamment dans les cliniques ambulatoires, aux urgences et au sein du programme de santé mentale. Ils soulignent les moyens transférables et particuliers qu’a retenus le CHEO pour intégrer la prestation des soins virtuels, que ce soit au moyen de sa structure de gouvernance, de la participation des intervenants – y compris les patients, les proches, les travailleurs de la santé et le personnel –, de la préparation et de l’utilisation des outils de télésanté et des approches novatrices de soins aux patients qui ont besoin d’une évaluation physique. Ils concluent en présentant leur vision de l’avenir des soins virtuels, qui feront partie de l’arsenal des soins pédiatriques après la pandémie de COVID-19, mais qui devront être soumis à un cadre commun d’évaluation.

Fait important, la mise en œuvre rapide d’un modèle de soins principalement virtuels au CHEO a favorisé le maintien d’un volume élevé de soins pédiatriques de qualité. Selon les auteurs, bon nombre de ces programmes devraient être conservés et le seront bel et bien après la pandémie. Il est essentiel d’adopter une approche exhaustive et unifiée de l’évaluation pour obtenir des résultats constructifs qui inspireront des modèles de prestation des soins pérennes, incluant les soins virtuels, et qui contribueront à garantir le meilleur pronostic possible pour les patients.

Keywords: COVID-19, pédiatrie, prestation des soins, soins virtuels, télémédecine

Le contexte synergique des soins virtuels et de la COVID-19

En 1897, un médecin a rendu compte de ce qui serait le premier rendez-vous de soins virtuels en pédiatrie dans la revue The Lancet, lorsqu’il a utilisé le tout nouveau téléphone pour rassurer une patiente qui craignait que son enfant ait le croup (1). Au fil des ans, les soins virtuels ont pris de l’expansion grâce à l’amélioration de la technologie, y compris une meilleure connectivité Internet, qui favorise des soins novateurs, pratiques et fondés sur la juste valeur (2). Les bienfaits des soins virtuels incluent l’amélioration de l’accès, l’augmentation de la satisfaction des patients et des proches, les économies et la possibilité de prodiguer des soins flexibles et respectueux de la culture (3). Une structure et une rémunération inappropriées et l’absence de recommandations fondées sur des données probantes sur les contextes propices aux rendez-vous en personne, plutôt qu’aux soins virtuels, constituent des obstacles à leur mise en œuvre (4). Pendant la pandémie de COVID-19, la nécessité d’économiser l’équipement de protection individuelle et de limiter la propagation de l’infection (5,6) a favorisé la priorisation d’une infrastructure de télésanté et la mise à jour des grilles de rémunération pour faciliter l’adoption et la propagation rapides des soins virtuels. Le recours à la télémédecine synchrone en remplacement des rendez-vous en personne représente le changement le plus frappant aux soins virtuels pendant la pandémie.

Les soins virtuels en pédiatrie au Canada

Le désir d’offrir l’accès aux soins à la population pédiatrique canadienne, combiné à un engagement envers la sécurité des patients et des proches, a fait germer des approches novatrices des soins et une collaboration nationale afin d’évaluer les effets de la transition vers les soins virtuels. Une grande partie de ce partage d’information s’est faite de manière informelle, mais les exemples s’accumulent dans les publications, notamment dans le domaine du diabète pédiatrique (7), de l’asthme pédiatrique (8) et de la médecine d’urgence (9). Les occasions d’apprendre les uns des autres sont limitées, puisque l’évaluation structurée n’a pas été systématiquement intégrée à la mise en œuvre des nouveaux programmes de soins virtuels, particulièrement à cause de l’urgence de restructurer les soins pour satisfaire aux besoins des patients pendant la pandémie. En présentant cette transition adoptée dans divers secteurs cliniques pendant la pandémie, les auteurs espèrent promouvoir le partage des connaissances et une trajectoire cohésive pour l’avenir, dans l’objectif d’avoir des effets favorables sur les pronostics pédiatriques au Canada.

La transition vers les soins virtuels dans un centre pédiatrique de soins tertiaires pendant la pandémie

Le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) est un centre universitaire de soins tertiaires qui s’est rapidement adapté à la prestation de soins virtuels axés sur la pérennité. Pendant les vagues pandémiques de 2020 et 2021 en Ontario, environ 70 % des rendez-vous non hospitaliers ont eu lieu virtuellement, et certains services ont même tenu plus de 90 % de leurs rendez-vous de cette façon. La mobilisation rapide de la santé numérique, les innovations dans les modèles de prestation des soins et le soutien opérationnel ont permis l’épanouissement de cette nouvelle plateforme de prestation des soins, surtout par vidéo (plutôt que par téléphone). En 2019, le CHEO préparait déjà un plan de télésanté dans le cadre de son objectif stratégique d’« Accès plus rapide » (10). Des projets pilotes ont été menés à terme en endocrinologie et en santé mentale, y compris le Partner Video Program d’Ontario Telehealth Network (OTN) (11). Même si les patients et les professionnels de la santé étaient satisfaits (12), des inquiétudes ont été soulevées à l’égard de l’intégration et de la pérennité de ce mode de prestation des soins. Par exemple, la prise de rendez-vous était organisée sur une plateforme indépendante, exigeant une connexion et un écran d’affichage personnels, et les patients devaient télécharger un logiciel de soutien pour se connecter. Des leçons ont été acquises : l’importance d’intégrer la plateforme virtuelle au dossier de santé électronique et de rendre les rendez-vous virtuels accessibles à tous les patients, qu’ils soient actifs ou non sur le portail des patients. Ces facteurs ont orienté la création des programmes de soins virtuels actuellement utilisés à l’hôpital, y compris des visites aux patients hospitalisés axés sur la famille, les consultations à l’urgence, les consultations en santé mentale, les thérapies de groupe et les soins aux patients non hospitalisés.

Les programmes de soins virtuels

La médecine auprès des patients hospitalisés

Les visites axées sur la famille (VAF) regroupent l’équipe multidisciplinaire pour que tous possèdent la même information sur l’état de santé et le plan de soins des patients. En général, ces visites ont lieu à l’intérieur ou à l’extérieur de la chambre du patient, mais à cause de la pandémie, il est devenu nécessaire de respecter la distanciation physique et d’économiser l’équipement de protection individuelle. En avril 2020, une équipe multidisciplinaire, à laquelle participaient des patients et des proches, s’est réunie pour virtualiser le processus habituel des visites axées sur la famille (VvAF; figure 1) et a entrepris un projet pilote de quatre mois qui a débouché sur un modèle de soins concluant, en place depuis plus d’un an (13). Une évaluation rigoureuse de ce processus de visites virtuelles axées sur la famille et de la technologie qui s’y rattache est en cours.

Figure 1.

Figure 1.

Le processus de visites virtuelles axées sur la famille. Les commis des unités créent les horaires de visites pour chaque unité. Les patients et les proches sont invités à participer aux VvAF lors de l’évaluation matinale par les infirmières. Deux tablettes munies de casques sont déposées sur un chariot, l’une pour l’infirmière et l’autre pour le patient et le proche. L’équipe de médecins se rencontre dans la salle de conférence ou un bureau personnel et se sert d’un ordinateur portable ou d’un appareil mobile pour participer à la VvAF. Les visites commencent à 9 h 30. L’infirmière remet une tablette au patient ou au proche. Le résident présent ou le résident sénior dirige les visites conformément au contenu standard des VAF. Une fois la visite terminée, l’infirmière nettoie la tablette et passe au patient suivant ou à l’infirmière suivante sur l’horaire des visites. Les tablettes sont remises au commis à la fin des visites en vue d’être nettoyées et rangées. Il est conseillé de transmettre les commentaires et de procéder à la résolution de problèmes tous les jours. VAF visites axées sur la famille; VvAF visites virtuelles axées sur la famille.

S’appuyant sur l’infrastructure des VvAF, les services de soins virtuels aux patients hospitalisés ont été officialisés en mai 2020 pour permettre la tenue de consultations virtuelles auprès des patients hospitalisés lorsque la situation l’indiquait. Le projet pilote de trajectoire virtuelle en santé mentale a suscité des commentaires favorables de la part des patients et des proches (p. ex., plus de facilité à établir une relation sans que l’équipement de protection individuelle couvre le visage, moins d’anxiété), qui en a facilité l’expansion aux services surspécialisés. Au départ, l’adoption a été lente, probablement en grande partie à cause de l’incapacité d’intégrer les rendez-vous virtuels à la rencontre avec le patient hospitalisé, mais l’éducation, la participation des intervenants, les améliorations à l’équipement et les ressources de soutien (p. ex., travail standard) l’ont accrue. En octobre 2020, ce modèle a été étendu à tous les services de patients hospitalisés, puis adapté pour accueillir les réunions d’équipes multidisciplinaires et les rendez-vous de suivi pour les patients hospitalisés.

La médecine d’urgence

Sur la scène mondiale, les consultations à l’urgence ont considérablement diminué au début de la pandémie. Même si la distanciation physique, la fermeture des écoles et l’annulation des activités de loisirs ont probablement réduit le fardeau des maladies virales, il a été spéculé que cette diminution était également suscitée par la peur de contracter la COVID-19 à l’hôpital. Les urgences pédiatriques ont signalé des manifestations tardives de maladies aiguës associées à une morbidité accrue (14,15). L’équipe a mis au point la première urgence pédiatrique virtuelle au Canada (PÉD-V) afin de remplacer les soins d’urgence aux familles. Cette plateforme a réimaginé les soins d’urgence, à partir d’un modèle d’autodéclaration que les proches utilisent pour déterminer si les soins PÉD-V conviennent à leur enfant, après avoir parcouru une liste en ligne d’affections aiguës exigeant des soins en personne. Entre le 4 mai 2020 et le début de novembre 2021, 7 205 rendez-vous PÉD-V ont été organisés. Les vérifications mensuelles ont démontré de très faibles taux de consultations non planifiées à l’urgence ou d’admissions dans les 72 heures des soins PÉD-V. Les patients qui ont reçu des soins PÉD-V remplissent un sondage volontaire après avoir reçu leurs soins pour s’assurer que la plateforme répond aux besoins des familles. Chaque mois, 90 % des familles, en moyenne, ont indiqué qu’elles seraient allées à l’urgence en personne si les soins PÉD-V n’avaient pas été disponibles. Le modèle de soins PÉD-V pourrait contribuer à limiter l’achalandage aux urgences et à améliorer le cheminement des patients après la pandémie. De futures recherches devraient traiter des effets des soins PÉD-V sur l’achalandage à l’urgence et sur la rentabilité de ce modèle de soins.

Les soins aux patients non hospitalisés

En avril 2020, peu après le début de la pandémie, 75 % des rendez-vous pour les patients non hospitalisés se sont déroulés virtuellement, et certaines cliniques ont maintenu plus de 95 % du volume de patients d’avant la pandémie. Lorsque les restrictions se sont atténuées, ce pourcentage a chuté et s’est maintenu autour de la cible opérationnelle de 50 %. Les rendez-vous téléphoniques étaient prépondérants au départ, mais au bout de quelques mois, la plupart des rendez-vous virtuels avaient lieu par vidéo, et cette tendance s’est perpétuée. En novembre 2021, 46 % des rendez-vous pour les patients non hospitalisés ont lieu virtuellement (75 % par vidéo, 25 % par téléphone). Lors des rendez-vous vidéo, il est possible d’effectuer des manœuvres modifiées dans le cadre de l’examen physique, et les soins multidisciplinaires sont plus faciles à prodiguer, y compris la participation harmonisée des apprenants. Les auteurs prédisent que la rémunération des soins par vidéo sera plus pérenne que celle des rendez-vous téléphoniques, car les codes de facturation des rendez-vous par vidéo existaient déjà avant la pandémie et que le financement du système de santé ne pourra peut-être pas maintenir les codes téléphoniques temporaires. La plus grande adoption du portail des patients a facilité la prestation efficace des soins virtuels asynchrones, les messages sécurisés remplaçant les appels téléphoniques et les rendez-vous. Sur le total des consultations en 2021 jusqu’à présent, 50 % ont pris la forme de soins virtuels asynchrones, 27 %, de soins en personne et 23 %, de soins virtuels synchrones. Fait important, une rencontre asynchrone pouvait regrouper plusieurs points de contact sur un même sujet.

Divers secteurs des soins aux patients non hospitalisés se sont adaptés de façon particulière pour prioriser une approche « virtuelle d’abord » tout en maintenant le volume et la qualité des soins et en s’assurant de ne pas omettre les aspects essentiels du rendez-vous qui ne peuvent pas être effectués en ligne. La restructuration rapide de la clinique du diabète a entraîné une transition vers une approche « virtuelle d’abord » pérenne. Entre mars et juillet 2020, l’équipe multidisciplinaire a tenu des réunions quotidiennes par Zoom pour résoudre les problèmes, tenir des tempêtes d’idées et formuler la stratégie des modifications à apporter aux soins pour répondre aux besoins des patients, donnés par voie virtuelle. Grâce à la restructuration des soins offerts à environ 800 jeunes atteints du diabète, 90 % des rendez-vous virtuels de suivi ont été complétés par des cliniques d’hémoglobine A1C à l’auto (figure 2), des directives avant le rendez-vous, la promotion du portail des patients (actif à 53 %), les télécopies automatiques à la pharmacie, la cartographie des imprimantes et l’évaluation de l’amélioration de la qualité intégrée au cheminement clinique. La clinique A1C est tenue une fois par mois; trois patients y défilent toutes les 15 minutes, en présence de deux analyseurs. Les résultats de l’évaluation de l’expérience des patients et des proches étaient universellement positifs (16). Les autres résultats tangibles incluaient la refonte des demandes de suivi pour déterminer la pertinence des soins virtuels par rapport aux soins en personne et ont favorisé la conversion rapide aux soins virtuels en raison des exigences d’isolement, la création d’un cadre de formation pour faire participer les apprenants, la réattribution des rôles du personnel pour limiter le plus possible la présence de personnel sur place, l’enseignement surtout virtuel aux patients qui recevaient un nouveau diagnostic de diabète, l’augmentation de 25 % du début d’utilisation de la pompe à insuline par mois grâce à l’éducation de groupe hybride (virtuelle et en personne). Les résultats d’une évaluation de l’amélioration de la qualité (analyse en cours), de l’expérience des patients, des proches et des professionnels de la santé (y compris la satisfaction et la perception de la qualité des soins) ainsi que les mesures du processus des soins façonneront l’intégration des soins virtuels à l’ensemble des soins du diabète.

Figure 2.

Figure 2.

Cliniques d’hémoglobine A1C à l’auto pour le diabète.

La santé mentale

Au début de la pandémie, le programme de santé mentale du CHEO s’est rapidement converti à des plateformes de soins virtuels, d’abord par téléphone et à l’OTN puis par visioconférence intégrée au dossier de santé électronique, si bien que 91 % des rendez-vous aux patients non hospitalisés ont été organisés de cette façon en 2020. Selon les données obtenues entre mars et mai 2020, plus de 90 % des patients et des proches utiliseraient de nouveau les soins virtuels et les recommanderaient à d’autres, tandis que 92 % des travailleurs de la santé trouvaient qu’ils seraient en mesure d’établir une relation et de fournir des soins virtuels sécuritaires et satisfaisants aux patients.

Pour ce qui est de la psychothérapie de groupe, un aspect essentiel des soins auprès des patients les plus vulnérables, des rendez-vous virtuels de groupe ont été organisés. Par la suite, d’autres secteurs cliniques, comme la réadaptation et le développement, ont pu tirer profit de ces processus de travail et les modifier pour répondre à leurs besoins.

Il n’était pas possible d’éliminer les soins en personne pour tous les patients. Par exemple, ceux qui prennent des psychotropes ont besoin de faire évaluer leurs signes vitaux pour assurer leur sécurité. Ainsi, la nouvelle « clinique des signes vitaux » a été créée, où une infirmière procédait à une brève évaluation des patients en personne, dans un cadre sécuritaire et commode. En novembre 2021, 514 rendez-vous avaient eu lieu en 51 jours de clinique (pour une moyenne de dix clients par jour).

Enfin, dans un effort continu pour réduire les transferts des patients entre les urgences générales et le CHEO, le programme de santé mentale a conçu et mis en œuvre des consultations psychiatriques virtuelles d’urgence pour les hôpitaux généraux. Entre avril 2020 et novembre 2021, 236 patients ont reçu des soins psychiatriques virtuels grâce à ce programme, qui a souvent favorisé un congé à domicile en toute sécurité et évité un transfert au CHEO.

Les incitations et les obstacles à la mise en œuvre d’une culture et de modèles de soins virtuels pérennes

L’innovation et la créativité ont stimulé la création de pro­grammes de soins virtuels dans diverses cliniques du CHEO qui, selon les auteurs, persisteront longtemps après que la pandémie sera devenue un souvenir. Chaque modèle a été adapté pour répondre à ses propres populations de patients, et les caractéristiques incitatives concluantes peuvent être transférées d’un contexte à l’autre (tableau 1). Les modèles ont été mis en œuvre dans un centre pédiatrique de soins tertiaires, mais la plupart des incitations sont transférables en pratique privée. Par exemple, les travailleurs de la santé peuvent collaborer avec les fournisseurs du dossier de santé électronique à l’adoption d’outils de santé virtuels pour qu’il soit possible de prodiguer des soins virtuels.

Tableau 1.

Les incitations concluantes à la mise en œuvre de la prestation de soins virtuels

Domaine Incitation Détails et description
Structure de gouvernance Équipe de direction des soins virtuels Membres : Responsables des systèmes d’information, analyste, responsables et gestionnaires opérationnels, fournisseurs, spécialiste des facteurs humains
Consultation régulière avec le forum de la famille et de la jeunesse, plan de communications
éclairé par une analyse de la situation à jour (données de sondage auprès des patients et des travailleurs, analyse des données, inscriptions divisionnaires) et cibles opérationnelles
Mobilisation de la santé numérique Intégration de Zoom Lien des travailleurs de la santé accessible dans le dossier de santé électronique
Possibilité de visites multidisciplinaires intégrant divers travailleurs de la santé qui peuvent être présents ensemble ou séquentiellement au moyen d’un seul lien
Remise automatisée du lien aux patients et aux familles inactifs sur le portail des patients
Promotion du cheminement de travail intégré par Zoom favorisé, mais maintien d’autres options (p. ex., téléphone)
Diffusion du portail des patients Activation harmonisée, fonctionnalité améliorée, y compris l’accès universel à des messages sécurisés, partage de notes
Télécopies en ligne Prescription de médicaments et de fournitures envoyée automatiquement à partir du dossier de santé électronique
Type de rendez-vous de suivi Saisie discrète du type de visite de suivi favorisé ou requis (virtuellement ou en personne) pour connaître la préférence du travailleur de la santé et du patient et procéder à une conversion rapide en fonction des besoins
Tableaux de bord Mesures hebdomadaires dans le site Web interne
Mesures quotidiennes à l’aide du dossier de santé électronique
Outils et ressources Améliorations au site Web interne Feuilles de conseils, principes directeurs, liens vers des ressources, vidéos de formation
Améliorations au site Web externe Ressources sur les soins virtuels
Soutien opérationnel Commis responsable des soins virtuels Soutien aux familles qui se connectent aux rendez-vous de soins virtuels
Carrefour de soins virtuels en ligne Soutien aux travailleurs de la santé qui organisent des rendez-vous de soins virtuels ou une résolution de problèmes
Innovation Adaptation particulière à chaque clinique p. ex., « clinique A1C à l’auto », clinique de signes vitaux « à l’auto », cliniques « d’auxologie » où diverses mesures sont effectuées chez les patients, y compris la taille, le poids, les proportions corporelles, l’évaluation pubertaire
Engagement des intervenants Évaluation formelle et informelle de l’expérience individuelle Réunions multidisciplinaires visant la résolution de problèmes et l’amélioration de la qualité
Évaluation qualitative et quantitative de l’expérience des travailleurs de la santé, des patients et des proches
Attention aux besoins d’enseignement Refonte du rôle du stagiaire
Simplification de la connectivité et du cheminement technique
Cheminements propres aux cliniques qui garantissent une exposition appropriée (équilibre des soins virtuels et en personne)
Utilisation des rendez-vous par vidéo favorisée (Zoom intégré au dossier de santé électronique) pour assurer la participation du stagiaire, en présence ou non de personnel
Optimisation des fonctions « arrêter la vidéo » et « sourdine » pour procéder à l’analyse du cas pendant la rencontre

Même si les soins virtuels représentent souvent un substitut idéal aux soins en personne, il y a des limites à leur utilisation, y compris, entre autres, l’absence d’examen physique, l’incapacité de discerner les indices non verbaux, l’incapacité de garantir la confidentialité, les problèmes de connectivité et l’accès inéquitable qui peut nuire à la qualité des soins et provoquer des événements indésirables (17). Il est capital de s’assurer que les nouvelles technologies ne déclenchent pas une division numérique et n’accroissent pas les disparités en santé (18).

L’AVENIR DES SOINS VIRTUELS EN FONCTION DES DONNÉES

Les restrictions liées à la COVID-19 vont probablement de-meurer en vigueur sous une forme ou une autre dans un avenir rapproché. Par ailleurs, les patients, les familles et les travailleurs de la santé souhaitent nettement que les soins virtuels se perpétuent après la pandémie. En fait, il n’est pas question de faire marche arrière : l’optimisation des soins virtuels concorde avec les priorités provinciales et nationales en matière de santé (4,19). Ainsi, l’intégration continue des soins virtuels aux modèles de prestation des soins ne repose pas sur le pourquoi, mais sur le comment.

Devant la possibilité d’intégrer les soins virtuels aux processus de prestation des soins habituels, les auteurs sont conscients de l’absence de cadre national approprié pour évaluer et optimiser ce nouveau modèle dans l’ensemble de l’hôpital et des types de soins pédiatriques, y compris les soins non hospitaliers prodigués à la majorité de la population pédiatrique. Jusqu’à présent, la plus grande partie des publications a porté sur les expériences individuelles des patients, des familles, des proches et des travailleurs de la santé (20,21), mais les effets des soins virtuels sur les pronostics pédiatriques demeurent largement inconnus, et peu de données probantes portent sur l’équité, la qualité, la sécurité et la rentabilité. L’absence d’outils d’évaluation validés, de terminologie uniforme et de cadres d’évaluation conviviaux rend les comparaisons complexes et les données difficiles à évaluer. Plusieurs programmes cliniques du CHEO et d’autres hôpitaux pédiatriques du Canada évaluent les soins virtuels (7,9), mais il n’y a pas eu d’évaluation coordonnée et exhaustive des soins virtuels qui inclut les milieux communautaires.

Sur la scène internationale, les programmes de télésanté pédiatrique ont toujours été mis sur pied sur une base individuelle plutôt que cohésive, et c’est pourquoi il est difficile d’en évaluer les répercussions en fonction de données probantes (22). Ainsi, en l’absence de recommandations fondées sur des données probantes, les groupes d’experts se sont réunis pour formuler des recommandations sur l’intégration des soins virtuels à des modèles sécuritaires de prestation des soins (23–25).

Au Canada, en raison du contexte de la santé qui a beaucoup changé, c’est un cadre adapté au Canada qui sera le plus avantageux pour éclairer la prestation des soins.

Le groupe d’évaluation des soins virtuels du CHEO a été mis sur pied pour encadrer et créer une approche d’évaluation des soins virtuels en pédiatrie, intégrée à la stratégie de soins virtuels du CHEO et harmonisée avec les plans stratégiques du CHEO et de son Institut de recherche (26,27). Le groupe est formé de responsables des soins virtuels et d’intervenants en pédiatrie, en chirurgie et en santé mentale, de représentants du programme de l’autisme, de l’Institut de recherche, de l’enseignement de la médecine, de l’amélioration de la qualité, des services de télésanté et d’information, de l’ergonomie et du programme de responsables familiaux. Il a établi les principaux résultats visés, y compris la création d’un cadre d’évaluation des soins virtuels. S’inspirant d’un cadre pédiatrique américain (25) et respectueux des six éléments de soins de qualité déterminés par le Conseil ontarien de la qualité des services de santé (28), le cadre permettra de procéder à des comparaisons nationales et internationales concrètes. Qui plus est, comme le fait de se fier aux outils numériques pour prodiguer des soins peut entraîner des iniquités d’accès (29), le groupe d’évaluation des soins virtuels du CHEO s’est associé au groupe de travail sur l’équité, la diversité, l’inclusion et la qualité d’Autochtone de l’hôpital pour s’assurer d’intégrer l’attention à l’équité et aux disparités en santé à tous les échelons du cadre proposé.

Les auteurs jugent ce cadre capital aux évaluations exhaustives des modèles de soins virtuels pédiatriques dans divers contextes et à la poursuite des travaux de recherche et d’amélioration de la qualité au Canada. Le cadre devrait aussi donner des résultats concrets, qui éclaireront les modèles de prestation des soins, justifieront les demandes de financement des programmes cliniques et pourront être mobilisés pour répondre aux possibilités de recherche et aux occasions cliniques d’explorer d’autres innovations en matière de soins virtuels et de contribuer à de meilleurs pronostics pour les enfants, les adolescents et les familles du Canada.

La COVID-19 a accéléré l’évolution des soins virtuels en pédiatrie et s’impose de plus en plus comme la « nouvelle normalité » (30,31). Les auteurs ont maintenant l’occasion de façonner une vision nationale du mode d’intégration des soins virtuels aux modèles de prestation des soins. En diffusant leur expérience, ils espèrent inspirer les pédiatres du Canada à découvrir les divers modèles de soins virtuels dans leur propre pratique, à tirer profit de cette technologie afin de rendre les soins plus accessibles et appropriés pour les enfants et les familles qu’ils soignent et à intégrer l’évaluation systématique à la mise en œuvre des programmes, s’assurant ainsi de s’appuyer sur des résultats concluants pour la future prestation des soins.

Contributor Information

Ellen B Goldbloom, Département de pédiatrie, CHEO, Ottawa (Ontario), Canada; Institut de recherche du CHEO, Ottawa (Ontario), Canada; Faculté de médecine, Université d’Ottawa, Ottawa (Ontario), Canada.

Melanie Buba, Département de pédiatrie, CHEO, Ottawa (Ontario), Canada; Institut de recherche du CHEO, Ottawa (Ontario), Canada; Faculté de médecine, Université d’Ottawa, Ottawa (Ontario), Canada.

Maala Bhatt, Département de pédiatrie, CHEO, Ottawa (Ontario), Canada; Institut de recherche du CHEO, Ottawa (Ontario), Canada; Faculté de médecine, Université d’Ottawa, Ottawa (Ontario), Canada.

Sinthuja Suntharalingam, Faculté de médecine, Université d’Ottawa, Ottawa (Ontario), Canada; Département de psychiatrie, CHEO, Ottawa (Ontario), Canada.

W James King, Département de pédiatrie, CHEO, Ottawa (Ontario), Canada; Institut de recherche du CHEO, Ottawa (Ontario), Canada; Faculté de médecine, Université d’Ottawa, Ottawa (Ontario), Canada.

REMERCIEMENTS

Les auteurs remercient Karen Macaulay, Paula Cloutier, Catherine Dulude et la docteure Clare Gray pour leur apport au manuscrit.

APPROBATION ÉTHIQUE

Non applicable

FINANCEMENT DU MANUSCRIT

Aucun financement n’est à déclarer à l’égard du présent manuscrit.

CONFLITS D’INTÉRÊTS POTENTIELS

Les auteurs déclarent les intérêts financiers et les relations personnelles qui suivent, mais aucun n’est considéré comme un véritable conflit : EBG est cochercheuse pour l’étude de Medtronic intitulée Multi-center, Randomized, Parallel, Adaptive, Controlled trial in Adult and Pediatric Patients with Type 1 Diabetes Using Hybrid Closed Loop System and Control (CSII, MDI, SAP) at Home. Medtronic a versé des fonds pour payer le coût des fournitures et du temps de recherche du personnel pour la présente étude, mais les chercheurs eux-mêmes n’ont pas été rémunérés. EBG est une membre élue (par ses collègues) du comité directeur des spécialités d’International Epic (Wisconsin) (dossier de santé électronique), composé d’un groupe de 12 endocrinologues pédiatres qui collaborent à l’amélioration du dossier de santé électronique en vue d’offrir de meilleurs soins aux patients. C’est une fonction non rémunérée. MBu et WJK déclarent avoir reçu une subvention de recherche compétitive de la Children’s Hospital Academic Association pour la phase 2 de l’étude sur les visites virtuelles axées sur la famille, à titre de chercheur principal et de cochercheur, respectivement. La subvention a été versée à leur établissement. MBh déclare avoir reçu des subventions de recherche compétitives de la Physician Services Incorporated Foundation (chercheur principal, cochercheur principal), du Fonds ontarien de recherche pour l’intervention rapide contre la COVID-19 (chercheur principal) et des Instituts de recherche en santé du Canada (cochercheur). Toutes les subventions ont été versées à son établissement. MBh a reçu des honoraires en vue de présentations à des congrès de la Pediatric Sedation Outside the Operating Room, de la Society for Pediatric Sedation, de l’American Society for Dental Anesthesia et du cours de révision nationale de la résidence en médecine pédiatrique d’urgence. Il n’y a pas d’autre divulgation de conflits d’intérêts. Les auteurs ont remis le formulaire de divulgation des conflits d’intérêts potentiels de l’International Committee of Medical Journal Editors. Ils ont divulgué les conflits que les rédacteurs en chef jugent pertinents en fonction du contenu du présent manuscrit.

FINANCEMENT DU SUPPLÉMENT

Le présent article fait partie d’un supplément spécial sur les effets de la pandémie de COVID-19 chez les enfants et les adolescents. La production de ce supplément a été rendue possible grâce au financement de l’Agence de la santé publique du Canada. Les points de vue exprimés aux présentes ne représentent pas nécessairement ceux de l’Agence de la santé publique du Canada.

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Articles from Paediatrics & Child Health are provided here courtesy of Oxford University Press

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