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. 2022 Dec 14;2(8):A131. [Article in French] doi: 10.1016/j.fander.2022.09.173

La pandémie COVID-19 est associée à des mélanomes diagnostiqués à un stade plus avancé

F Skowron 1,, S Mouret 2, A Seigneurin 3, H Montaudié 4, E Maubec 5, F Grange 6, G Quéreux 7, P Celerier 8, A Adle 9, S Dalac 10, J De Quatrebarbes 11, O Zehou 12, A Safia 13, P Muller 14, P Modiano 15, L Misery 16, N Litrowski 17, F Brunet Possenti 18, L Mortier 19, G Bens 20, A Hervieu 21, N Leduc 22, T Jouary 23, C Lesage 24, N Beneton 25, Y Le Corre 26, L Geoffrois 27, D Thomas-Beaulieu 28, A Khammari 29, E Wierzbicka-Hainaut 30, MT Leccia 31
PMCID: PMC9748166

Abstract

Introduction

Les effets de la pandémie COVID-19 sur la prise en charge du mélanome sont diversement appréciés selon les études; certaines montrent des formes plus agressives après le début du confinement, d’autres montrent un impact minime. Nous avons analysé l’effet de la 1re vague de la pandémie de COVID-19 sur les nouveaux cas de mélanomes diagnostiqués en France au sein du consortium RIC-Mel (Réseau pour la recherche et l’investigation clinique sur le mélanome).

Matériel et méthodes

Tous les nouveaux cas de mélanomes diagnostiqués un an avant le début du 1er confinement (17/03/2019–16/03/2020) ont été comparés à ceux diagnostiqués après (11/05/2020–10/05/2021). Les critères analysés étaient l’âge au diagnostic, le sexe, l’épaisseur du mélanome (mm), la présence d’ulcération, le type de mélanome, la présence de métastase répartie en 4 stades (8e classification AJCC).

Résultats

Au total, 2137 nouveaux cas de mélanomes étaient inclus sur 28 centres : 1119 avant le confinement et 1018 après. L’âge moyen (64 avant, 63 après), la répartition en tranche d’âge, le sexe-ratio (1,14 avant, 0,98 après) étaient similaires dans ces 2 périodes. En post-confinement, les mélanomes primitifs tendaient à être plus épais, étaient plus souvent ulcérés (22,3 % pré vs 25,4 % post). Les patients présentaient une maladie à un stade plus avancé après le confinement : moins de stade 0, plus de stade 2 et 3.

Discussion

Notre étude montre un effet du confinement sur le stade des mélanomes au moment de leur prise en charge initiale. Comme plusieurs études l’ont montré, les stades 0 étaient moins fréquents. L’épaisseur des mélanomes invasifs n’était pas significativement augmentée contrairement aux résultats d’études de plus faibles effectifs ou monocentriques. Deux grandes études multicentriques retrouvent des résultats contradictoires : l’une européenne (4033 patients) montre un Breslow plus épais tandis que l’autre nationale (20 434 patients) ne révèle pas d’effet significatif. Contrairement à ces 2 études basées sur des registres histologiques, notre analyse est clinique, incluant l’ensemble des patients tous stades confondus. Ainsi, les stade 2 et 3 après le confinement étaient plus fréquents en accord avec la plupart des publications. En conclusion, notre étude nationale montre que la pandémie de COVID-19, à partir du 1er confinement, a eu un impact péjoratif conduisant au diagnostic de mélanome à un stade plus avancé.

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


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