Points clés
La fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est le trouble autoinflammatoire monogénique le plus répandu; il se caractérise par des épisodes autorésolutifs de fièvre, de polysérite et une élévation des marqueurs de l’inflammation.
Si les symptômes sont non spécifiques, la FMF doit néanmoins être soupçonnée chez les personnes qui présentent des épisodes fébriles récurrents accompagnés de péritonite, de pleurésie, de péricardite et de hausse du taux de protéine C réactive, surtout chez les personnes d’origine juive ashkénaze et d’autres groupes ethniques à risque.
Le traitement par colchicine prévient les poussées cliniques, l’amyloïdose et l’insuffisance rénale qui peuvent être associées à la maladie.
Le retard de diagnostic peut avoir de graves conséquences, y compris des interventions chirurgicales superflues et les complications associées à celles-ci.
En 2015, une femme de 28 ans d’origine juive ashkénaze s’est présentée en consultation au service de génétique médicale avec des inquiétudes concernant l’hypermobilité articulaire, des ecchymoses au moindre choc, la peau extensible, une dorsalgie chronique et une légère scoliose depuis l’enfance. Les diagnostics différentiels incluaient des troubles des tissus conjonctifs comme les syndromes d’Ehlers–Danlos (SED), de Marfan et de Loeys–Dietz. Elle présentait un score de Beighton élevé (6/9), correspondant à une hypermobilité articulaire, et elle n’avait aucune des caractéristiques du syndrome de Marfan ou du syndrome de Loeys–Dietz. Son échocardiogramme était normal et ses antécédents familiaux étaient sans particularités. L’analyse d’un panel de 13 gènes s’est révélée négative à l’égard du SED et elle a reçu un diagnostic clinique de SED de type hypermobile.
Au cours des 5 années suivantes, la patiente a présenté des épisodes récurrents de fièvre, de hausse de ses taux de protéine C réactive (PCR), de douleurs abdominales et d’autres symptômes (tableau 1). Même si la plupart des épisodes duraient 1–3 jours, la patiente a souvent remarqué que ces récurrences ou aggravations de ses symptômes, par exemple, fièvre ou douleurs abdominales, se manifestaient après des interventions chirurgicales.
Tableau 1:
Chronologie des événements chez une femme de 28 ans atteinte de fièvre méditerranéenne familiale
Date | Durée de l’hospitalisation, j | Symptômes | Anomalies aux analyses de laboratoire* | Diagnostic | Épreuves, interventions, observations peropératoires, anatomopathologie, complications et traitements | |||
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Fièvre | Douleur abdominale | Autre | PCR max. | Autre | ||||
Février 2015 | Consultation ambulatoire au service de génétique | Non | Non | Dorsalgie, hypermobilité | SO | Séquençage génétique négatif pour SED |
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Mars 2015 | Consultation ambulatoire au service de médecine | Non | Oui | Dorsalgie, essoufflement | SO | Hémoglobine, 74 g/L |
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Juillet 2016 | 6 | Oui | Oui, QIG | Non | 163 | Lipase 100–155 U/L |
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Juillet–août 2016 | 19 | Non | Oui, QID | Nausées, vomissements | 82 | SO |
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Octobre 2016 | 35 | Oui (après intervention) | Oui, QSD | Nausées, vomissements | 201 | Lipase 75–81 U/L, amylase 143 IU/L |
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Mai 2017 | 6 | Non | Non | Douleur thoracique, essoufflement | SO | SO |
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Août 2017 | 14 | Oui | Oui | Constipation opiniâtre, distension abdominale | SO | Lipase 77–220 U/L |
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Octobre 2017 | 7 | Oui | Oui, épigastrique | Douleur, rougeur, enflure de la main gauche | 55 | Leukocytes 16 × 109/L |
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Novembre 2017 | 10 | Oui | Non | Douleur au cou, céphalée | SO | Leukocytes 18 × 109/L |
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Décembre 2017 | 6 | Oui | Oui | Céphalée | SO | Hémoculture pour SACN positive |
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Décembre 2017 | 34 | Oui | Oui, QSD | Céphalée, vision trouble, constipation, perte de poids | SO | Lipase 103 U/L, AST et ALT > 1000 U/L |
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Décembre 2017 | 4 | Non | Oui | Céphalée, nausées, intolérance à l’alimentation | SO | SO |
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Avril 2018 | 87 | Oui | Oui | Distension abdominale, nausées | 88 | Hémoculture positive à l’égard d’Escherichia coli, genre entérocoque |
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Novembre 2018 | 21 | Oui | Oui, QID | SO | 76 | SO |
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Novembre–décembre 2019 | Consultations ambulatoires urgentes au service de médecine | Oui | Oui | Douleur pelvienne, ténesme, diarrhée sanguinolente | 94 | SO |
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Mars 2020 | Consultation au service des urgences | Oui | Oui, QID | Douleur pelvienne, rétention urinaire | 83 | SO |
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Mars–mai 2020 | 47 | Oui | Oui | Douleur thoracique, vomissements, saignement rectal | 151 | ALT 134–368 U/L Hémoculture positive à l’égard d’E. coli |
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Juin–décembre 2020 | Consultation externe de génétique | Non | Non | SO | SO | SO |
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Remarque : AINS = anti-inflammatoire non stéroïdien, ALT = alanine aminotransférase, ARM = angiographie par résonance magnétique, AST = aspartate aminotransférase, AVC = accident vasculaire cérébrale, CPER = cholangiopancréatographie endoscopique rétrograde, FMF = fièvre méditerranéenne familiale, IRM = imagerie par résonance magnétique, Max. = maximum, NED = non encore diagnostiqué, PCR = protéine C réactive, QID = quadrant inférieur droit, QIG = quadrant inférieur gauche, QSD = quadrant supérieur droit, SACN = Staphylococcus aureus coagulase-négatif, SED = syndrome d’Ehlers–Danlos, SO = sans objet, TDM = tomodensitométrie, VRM = vénographie par résonance magnétique.
Plages de référence normales : ALT = 7–55 U/L, amylase = 28–100 U/L, AST = ≤ 32 U/L, CRP = 3–5 mg/L, hemoglobin = 115–160 g/L, lipase = 13–60 U/L, leukocyte = 4–10 × 109/L.
En 2016, la patiente a subi une kystectomie ovarienne pour une torsion ovarienne présumée (hypothèse infirmée), une appendicectomie pour appendicite présumée (hypothèse infirmée), et une cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique avec pose d’endoprothèse pour une pancréatite chronique présumée. En 2017, elle a reçu des diagnostics de cholécystite, de pancréatite chronique et de malnutrition, qui ont conduit à une cholécystectomie et à la pose d’un cathéter central pour nutrition parentérale totale. Elle a également présenté des douleurs thoraciques et de l’essoufflement avec épanchements pleuraux, un volvulus présumé qui a mené à une laparotomie d’urgence (hypothèse infirmée) et une thrombophlébite de la veine jugulaire interne. Les douleurs et la distension abdominales ainsi que les nausées intermittentes ont été attribuées à une dysmotilité intestinale liée au SED de type hypermobile. Elle était gravement dénutrie et son indice de masse corporelle avait chuté de 20,3 à 15,8, ce qui a justifié la pose d’une sonde de gastrojéjunostomie pour permettre une alimentation entérale et éviter les complications associées à une nutrition parentérale prolongée.
L’état clinique de la patiente s’est détérioré en 2018, avec des accès de douleurs abdominales, de constipation et d’intolérance à l’alimentation qui ont continué d’être attribués à la dysmotilité intestinale secondaire au SED de type hypermobile. Des bactéries entériques à Gram négatif ont été identifiées à 2 reprises dans des hémocultures et ont été attribuées aux effets de son SED sur l’intégrité de la paroi intestinale entraînant une translocation bactérienne. La patiente a subi une colectomie totale et une iléostomie; son rétablissement a été long, accompagné d’épisodes récurrents de fièvre, de hausse de ses taux de PCR et de douleurs abdominales. Après une période de stabilité, la fermeture de son iléostomie avec création d’un réservoir iléo-anal (réservoir en J) a été compliquée par des douleurs abdominales, de la fièvre et une hausse de ses taux de PCR à la suite de l’intervention. En 2019, elle a connu des épisodes de douleurs au quadrant inférieur gauche et de ténesme, interprétés comme une inflammation du réservoir iléal et soignés au moyen d’antibiotiques. En 2020, la patiente a eu des épisodes de douleurs pelviennes et de fièvre d’une durée de 2–3 jours, d’augmentation des marqueurs inflammatoires, d’épanchement péricardique, d’hépatosplénomégalie et de résultats d’hémocultures positifs à l’égard d’Escherichia coli. Elle a reçu un diagnostic d’urosepsis et on lui a prescrit des antibiotiques.
En 2020, la patiente a demandé qu’on réévalue son profil génétique. Aucun diagnostic clinique n’a été posé, mais on a estimé que ses problèmes de santé ne pouvaient pas s’expliquer par le SED de type hypermobile. Un généticien a demandé un séquençage de l’exome entier qui a révélé des variants pathogènes hétérozygotes complexes du gène MEFV, notamment c.2084A>G (p.Lys695Arg) et c.2177T>C (p.Val726Ala), concordant avec la fièvre méditerranéenne familiale (FMF).
La patiente a été aiguillée vers le service de rhumatologie et a commencé à prendre 0,6 mg de colchicine par jour. Durant les 2 années suivant le début du traitement par colchicine, elle a eu 2 légères poussées autorésolutives de FMF qui n’ont pas nécessité d’hospitalisation ou d’intervention. Elle a retrouvé son énergie et son état nutritionnel de base et a cessé tous les autres médicaments. Elle ne présente aucun signe d’amyloïdose rénale; sa créatinine sérique (71 mmol/L) et son urée (4,4 mmol/L) se situent à l’intérieur des limites de la normale et elle n’a aucune protéinurie.
Discussion
La fièvre méditerranéenne familiale est le trouble auto-inflammatoire monogénique le plus répandu; elle se caractérise par des épisodes autorésolutifs de fièvre, de polysérite et une augmentation des marqueurs inflammatoires1–4. La maladie est associée à des variants de type gain de fonction du gène MEFV qui code la protéine pyrine et entraîne un dérèglement de la production d’interleukine 1β et une réponse inflammatoire excessive1,2,4.
La maladie se manifeste par des épisodes récurrents de fièvre et de douleurs abdominales et thoraciques qui commencent subitement et atteignent rapidement leur pic d’intensité; les épisodes durent 1–4 jours et rentrent spontanément dans l’ordre. En général, aucun symptôme ne persiste entre les crises2. La fièvre méditerranéenne familiale devrait être considérée chez les malades qui ont subi une laparotomie ou une laparoscopie non concluante. Le stress, l’exposition au froid, une alimentation riche en lipides, les infections, les efforts vigoureux, les interventions chirurgicales et le cycle menstruel peuvent tous provoquer une crise. La FMF peut plus rarement prendre la forme d’un érythème de type érysipèle, d’une méningite aseptique, d’une urticaire ou d’une vascularite récurrentes3.
Les anomalies aux analyses de laboratoire lors des crises sont non spécifiques et incluent une hausse des marqueurs systémiques de l’inflammation, la leucocytose avec neutrophilie et une augmentation de la vitesse de sédimentation des érythrocytes et des taux de PCR et de fibrinogène. La protéine sérique amyloïde A est également augmentée durant les crises, mais n’est pas mesurée d’emblée à moins que l’on soupçonne un diagnostic de FMF3. L’une des complications à long terme de la maladie non traitée est l’amyloïdose rénale, qui a été observée dans environ 12 % des cas de FMF; elle peut entraîner de graves complications, notamment l’insuffisance rénale1,2. L’amyloïdose peut aussi attaquer la rate, le foie, le tractus digestif, la thyroïde et les testicules. Une péritonite récurrente et la formation d’adhérences peuvent provoquer une obstruction de l’intestin grêle. Avant que la colchicine ne soit utilisée pour le traitement de la FMF, l’infertilité était fréquente et on la croyait causée par l’obstruction des trompes de Fallope chez les femmes et l’amyloïdose testiculaire chez les hommes2,3.
La FMF est fréquente chez les personnes d’origine juive ashkénaze; le statut de porteur du gène défectueux est répandu (environ 1:7,8)5. La prévalence est d’environ 1 pour 500 à 1 pour 1000 chez les personnes d’autres origines ethniques à risque, notamment d’ascendance turque, arménienne, arabe, juive non ashkénaze, nord-africaine, italienne, grecque, chinoise et japonaise. Les facteurs de risque connus incluent des antécédents familiaux de FMF, présents chez 30 %–50 % des personnes atteintes, et l’appartenance à un groupe ethnique à risque6. Plus de 95 % des personnes porteuses du gène défectueux sont asymptomatiques; toutefois, certaines qui n’ont qu’une seule mutation peuvent manifester des symptômes et tirer profit d’un traitement par colchicine1.
Les nombreux épisodes de fièvre et de douleurs abdominales de notre patiente ont mené à plusieurs diagnostics, interventions effractives et complications. Les observations peropératoires et les rapports d’anatomopathologie postopératoires étaient souvent contradictoires lors du diagnostic initial de SED de type hypermobile et les hospitalisations ont été prolongées en raison de poussées postopératoires de douleurs, de fièvre et de hausse des taux de PCR. Au cours de sa maladie, les médecins traitants n’ont pas semblé évoquer la possibilité d’une FMF.
Le SED de type hypermobile est le sous-type le plus léger de SED et n’entraîne pas de complications menaçant le pronostic vital, même si certains de ces syndromes peuvent s’accompagner de divers types de dysmotilité gastro-oesophagienne, comme la dysmotilité oesophagienne, la gastroparésie, une modification du transit de l’intestin grêle ou du côlon ou une dysmotilité globale7. Or, contrairement au sous-type de SED vasculaire, le SED de type hypermobile ne cause pas de fragilité ou de rupture de la paroi intestinale. Les gènes associés au SED hypermobile n’ont pas encore été identifiés. Les sous-types de SED vasculaires et autres étaient peu probables chez cette patiente, compte tenu des résultats négatifs aux tests génétiques. Le SED de type hypermobile ne saurait expliquer les symptômes de cette patiente, sauf peut-être la dysmotilité intestinale7.
Après l’apparition des nouveaux symptômes en 2015, le service de génétique n’a plus été consulté jusqu’à ce que la patiente demande un suivi en 2020. Elle se qualifiait pour un profil de séquençage du génome entier selon les critères du ministère de la Santé de l’Ontario pour atteinte fonctionnelle grave, atteinte plurisystémique et progression clinique. Lorsque la FMF ou un autre syndrome de fièvre récurrente est soupçonné, un séquençage génétique axé sur les syndromes de fièvre récurrente permet d’identifier les variants de gènes pathogènes. Lorsque des variants à portée clinique inconnue ou des variants pathogènes simples sont découverts, un diagnostic peut encore être posé sur la base des signes cliniques, avec l’aide de critères diagnostiques comme les critères de classification du projet Eurofever/PRINTO1,8. Le séquençage du génome entier peut être utile dans les cas d’atteinte plurisystémique grave, même en l’absence d’un diagnostic clair. Plus d’un trouble génétique peut également être présent, comme chez notre patiente atteinte de FMF et de SED de type hypermobile.
La majorité des cas de FMF ont déjà des symptômes lorsqu’ils atteignent la vingtaine4. A posteriori, on reconnaît que la patiente a eu des épisodes de fièvre et de douleurs abdominales graves quelques fois par année, dès l’enfance. La fièvre méditerranéenne familiale doit faire partie des diagnostics différentiels en présence de fièvre récurrente, de péritonite et de hausse des taux de PCR (tableau 2).
Tableau 2:
Diagnostic différentiel en présence de fièvres récurrentes et de hausses des marqueurs inflammatoires
Affection | Caractéristiques spécifiques |
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Fièvre méditerranéenne familiale |
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Fièvre récurrente, stomatite aphteuse, pharyngite, adénite |
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Syndromes périodiques associés à la cryopyrine |
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Syndrome périodique associé au récepteur du facteur de nécrose tumorale |
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Neutropénie cyclique |
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Infections virales à répétition |
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Endocardite infectieuse |
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Immunodéficience |
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Infection parasitaire, comme le paludisme |
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Lupus érythémateux disséminé |
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Maladie inflammatoire de l’intestin |
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Néoplasies (leucémie, lymphome) |
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Le traitement par colchicine est efficace; il prévient les poussées de FMF dans plus de 60 % des cas et réduit le nombre de crises chez encore 20 %–30 % d’entre eux. La colchicine peut également prévenir la formation de dépôts de fibrilles amyloïdes et l’insuffisance rénale qui s’ensuit2–4,7,9. Un traitement par agent biologique anti–interleukine-1 peut servir en l’absence de réponse à la colchicine2–4.
Les symptômes de la FMF peuvent ressembler à ceux d’autres maladies et malheureusement, il se passe souvent des années avant qu’on obtienne le bon diagnostic, après plusieurs interventions chirurgicales superflues et de longues hospitalisations4,6,10. Le retard de diagnostic est probablement attribuable à l’absence de spécificité des symptômes et à l’évolution de la maladie en dents de scie. De plus, les médecins ne la considèrent pas toujours chez les populations ethniques à risque4.
La section « Études de cas » présente de brefs rapports de cas à partir desquels des leçons claires et pratiques peuvent être tirées. Les rapports portant sur des cas typiques de problèmes importants, mais rares ou sur des cas atypiques importants de problèmes courants sont privilégiés. Chaque article commence par la présentation du cas (500 mots maximum), laquelle est suivie d’une discussion sur l’affection sous-jacente (1000 mots maximum). La soumission d’éléments visuels (p. ex., tableaux des diagnostics différentiels, des caractéristiques cliniques ou de la méthode diagnostique) est encouragée. Le consentement des patients doit impérativement être obtenu pour la publication de leur cas. Renseignements destinés aux auteurs : www.cmaj.ca
Voir la version anglaise de l’article ici : www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.220789 ; voir le commentaire connexe ici : www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.221652-f
Footnotes
Intérêts concurrents: Aucun déclaré.
Cet article a été révisé par des pairs.
Les auteurs ont obtenu le consentement de la patiente.
Collaborateurs: Tous les auteurs ont contribué à l’élaboration et à la conception du travail. Kayla Richard et Sara Glazer ont rédigé l’ébauche de la première version du manuscrit et y ont contribué de façon égale. Tous les auteurs ont révisé de façon critique le contenu intellectuel important du manuscrit; ils ont donné leur approbation finale pour la version destinée à être publiée et assument l’entière responsabilité de tous les aspects du travail.
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