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. 2025 May 20;197(19):E547–E548. [Article in French] doi: 10.1503/cmaj.241439-f

Crise de santé mentale chez les étudiantes et étudiants

Martin Sellier Silva 1, Irnes Zeljkovic 1, Lena Palaniyappan 1,
PMCID: PMC12109088  PMID: 40393709

Entre 2019 et 2023, l’incidence des problèmes de santé mentale chez les jeunes a doublé au Canada1

La plupart des jeunes de 12–25 ans fréquentent des écoles secondaires, des cégeps, des collèges ou des universités. Ces jeunes cherchent souvent à obtenir de l’aide durant une crise de santé mentale, caractérisée par une exacerbation des sentiments de détresse, des pensées et des comportements qui posent un risque pour leur personne ainsi que pour leur fonctionnement social et professionnel2.

La plupart des crises sont des réactions aux conditions de vie et exigent des réponses proportionnelles3

Les crises émotionnelles découlent généralement de problèmes psychosociaux comme le stress scolaire, la pression des pairs, les différends familiaux et les soucis financiers. Nombre d’étudiantes et d’étudiants préfèrent éviter les étiquettes diagnostiques4. Une réponse clinique initiale proportionnelle lors d’une première consultation consiste en général à valider les circonstances difficiles et à proposer une hypothèse concernant les facteurs contributifs. Cette approche doit inclure le dépistage de comportements à risque, comme les idées suicidaires, et de troubles mentaux, tels que la psychose, afin de guider la prise en charge et l’orientation vers les soins appropriés.

La prévention de futures crises devrait être la priorité des professionnelles et professionnels de la santé

Après la consultation initiale, le suivi par la ou le même prestataire favorise généralement l’engagement. La détection des signes avant-coureurs d’une crise propres à chaque personne — par exemple l’insomnie, l’accroissement de la sédentarité et le retrait social — et la communication de directives claires qui l’aideront à tirer parti de ressources locales comme les centres de crise, les services de conseils ou autres, s’ils sont accessibles, sont des étapes importantes de la prévention des crises.

La prise en compte de facteurs comportementaux et la planification partagée des soins peuvent accroître l’engagement

La prise en compte d’un vaste éventail de facteurs comportementaux comme le sommeil, l’activité physique, l’alimentation, les habitudes de loisirs et la consommation de médias sociaux va au-delà des discussions sur les risques et le diagnostic et favorise l’engagement5. Une planification précoce et partagée des soins avec d’autres parties prenantes (p. ex., la famille, l’université ou l’employeur) peut contribuer de façon décisive à l’engagement, réduire la stigmatisation et prévenir certaines conséquences négatives (p. ex., le décrochage scolaire).

L’humilité culturelle des professionnelles et professionnels de la santé contribue à optimiser les résultats cliniques

Bien souvent, les professionnelles et professionnels de la santé connaissent mal la culture des jeunes. Une disposition à l’apprentissage mutuel et à l’autoréflexion, ainsi que la reconnaissance de déséquilibres de pouvoir et de préjugés implicites favorisent la confiance. Des questions ouvertes fondées sur un intérêt sincère, la reconnaissance de lacunes personnelles et la demande d’une rétroaction explicite sur l’acceptabilité des recommandations constituent des stratégies qui contribuent à favoriser une alliance thérapeutique.

Voir la version anglaise de l’article ici : www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.241439

Footnotes

Intérêts concurrents : Lena Palaniyappan est co-rédacteur en chef du Journal of Psychiatry and Neuroscience, publié par le Groupe JAMC. Il déclare avoir reçu des honoraires personnels de Janssen Canada, d’Otsuka Canada, de l’Association des psychiatres du Canada et de SPMM Course Limited (Royaume-Uni); des droits d’auteurs d’Oxford University Press; et des subventions à visée éducative pour des travaux à l’initiative de l’investigateur de Janssen Canada et d’Otsuka Canada, indépendamment des travaux soumis. Aucun autre intérêt concurrent n’a été déclaré.

Cet article a été révisé par des pairs.

Note de la rédaction : Irnes Zeljkovic a une expérience directe en tant qu’immigrant, étudiant ayant recouru à des services de santé mentale et prestataire de services de conseils à des étudiantes et étudiants. Martin Sellier Silva est un assistant de recherche récemment diplômé et un ancien pair aidant à l’Université McGill. Lena Palaniyappan est psychiatre et directeur du Centre d’excellence en santé mentale des jeunes à l’Université McGill.

Traduction et révision : Équipe Francophonie de l’Association médicale canadienne

Références


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