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. 2025 May 26;197(20):E578–E579. [Article in French] doi: 10.1503/cmaj.241076-f

La prise en charge non pharmacologique des symptômes comportementaux et psychologiques de la démence

Hana Brath 1, Lesley Wiesenfeld 1, Nathan M Stall 1,
PMCID: PMC12150425  PMID: 40419306

Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD) sont fréquents et nuisent à la situation des malades et des personnes proches aidantes

La quasi-totalité des personnes atteintes de démence vient à présenter des SCPD1. Ces symptômes évoluent dans le temps et selon le type de démence. Ils peuvent comprendre de l’agitation, une psychose, une dépression, de l’apathie et de l’anxiété1,2. Il est crucial de reconnaître et de traiter les symptômes comportementaux ou de l’humeur émergents, puisqu’on associe les SCPD à un accroissement des hospitalisations, des placements en institution et du déclin fonctionnel des personnes atteintes, ainsi que de la détresse des personnes proches aidantes.

Les interventions non pharmacologiques sont des traitements de première intention efficaces des SCPD légers

Les interventions non pharmacologiques (décrites à l’annexe 1, accessible en anglais au www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.241076/tab-related-content) comprennent la formation des personnes proches aidantes, la stimulation sensorielle et cognitive, des stratégies psychologiques et des modifications de l’environnement1. Les interventions non pharmacologiques ont des effets indésirables limités et une efficacité supérieure à une pharmacothérapie pour la prise en charge des symptômes de moindre ampleur. On doit les envisager pour toutes les personnes aux prises avec des SCPD24. La prise en charge des personnes atteintes d’une grande détresse, d’agitation physique ou de psychose pourrait nécessiter une pharmacothérapie1,2.

La détermination des éléments déclencheurs des SCPD peut guider les interventions non pharmacologiques

On doit écarter de possibles problèmes de santé graves en cas d’apparition ou d’aggravation de SCPD. Des interventions sensorielles, cognitives et psychologiques pourraient répondre à des besoins sociaux, émotionnels ou psychologiques non comblés14. On doit reconnaître et soulager la détresse des personnes proches aidantes14. Des modifications de l’environnement peuvent atténuer des SCPD découlant d’un changement de routine, d’une surstimulation ou d’un manque de stimulation14.

Certaines interventions non pharmacologiques sont particulièrement efficaces pour des symptômes précis

On peut amoindrir les symptômes d’agitation par l’écoute d’une musique favorite ou un massage14. On peut soulager les symptômes d’anxiété par l’écoute de pièces musicales ou une thérapie cognitivo-comportementale14. On peut atténuer les symptômes de dépression par un massage ou un toucher thérapeutique, la présence d’animaux domestiques robotisés, la stimulation cognitive, l’activité physique et une thérapie de réminiscence14. On peut prendre en charge les personnes qui s’égarent à l’aide de milieux sécurisés et en camouflant les issues14.

Les interventions des personnes proches aidantes contribuent à diminuer la fréquence et la gravité des SCPD

On doit envisager des interventions réalisées par les personnes proches aidantes dans l’ensemble des cas. Les interventions efficaces comportent de multiples éléments, dont la psychoéducation pour faciliter l’acquisition de connaissances et la compréhension des émotions, l’acquisition de compétences pour la prise en charge de problèmes de comportements ainsi que du soutien émotionnel ou pratique1,3,4. On doit personnaliser les interventions pour les malades et les personnes proches aidantes1,2,5.

Supplementary Information

241076-five-1-at.pdf (132.9KB, pdf)

Voir la version anglaise de l’article ici : www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.241076

Footnotes

Intérêts concurrents : Lesley Wiesenfeld déclare avoir détenu des postes de direction à titre de cheffe du Service de psychiatrie, présidente du Comité consultatif médical et membre du conseil d’administration de Sinai Health jusqu’en janvier 2025. Aucun autre intérêt concurrent n’a été déclaré.

Cet article a été révisé par des pairs.

Traduction et révision : Équipe Francophonie de l’Association médicale canadienne

Références

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Associated Data

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Supplementary Materials

241076-five-1-at.pdf (132.9KB, pdf)

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